Les indicateurs de l'industrie aux Etats-Unis pour le mois d'avril, publiés hier par le Département américain du Travail, confirment une probable reprise de l'économie américaine dès la fin de cette année. Les frémissements observés ces dernières semaines semblent confirmer le ralentissement de la contraction de l'économie américaine, un prélude à une reprise. Les résultats d'une enquête sur le moral des ménages américains, publiés hier, sont importants à plus d'un titre aussi, dans la mesure où ils annoncent le meilleur niveau connu depuis le mois de septembre 2008. Tout d'abord la santé de l'économie américaine est tributaire de la consommation interne et dans ce cadre-là, l'indice de confiance des ménages est primordial. Sur un autre plan, la reprise de l'économie américaine conditionne celle de l'économie mondiale, notamment les économies des grands pays qui dépendent du marché américain à travers leurs exportations, comme le Japon, l'Allemagne ou la Chine. Si les chiffres de la production industrielle indiquent toujours un recul, celui-ci est limité et la tendance dans les différentes analyses est orientée vers une stabilisation de l'économie qui pourrait faire admettre que le pire pour l'économie américaine est passé, même si le chômage restera encore élevé. Cette situation pourrait signifier que l'économie est au creux de la récession et vu les injections massives d'argent à travers les plans de relance, les effets ne devraient pas tarder à apparaître pour indiquer une reprise. Si le recul est confirmé pour cette année dans les principales économies du monde, une reprise graduelle et lente se profile pour l'année prochaine. L'amélioration de l'indice de confiance des consommateurs aux Etats-Unis pourrait se confirmer davantage et au fur et à mesure que les effets du plan de relance se feront ressentir. Pour la reprise, la donnée de la confiance est primordiale aussi bien au niveau des consommateurs qu'au niveau de l'activité du crédit. Il restera alors à consolider un autre aspect aussi important qui est celui de la régulation et la protection des consommateurs face aux dérives de l'activité financière. Les frémissements observés ont influé sur la Bourse. Et le marché pétrolier qui s'est déconnecté des fondamentaux dans cette période exceptionnelle anticipe la reprise et semble suivre la Bourse plutôt que la situation de l'offre et de la demande ou l'état des stocks. En soutenant les cours du pétrole malgré une situation défavorable aux prix, le marché soutient aussi les investissements nécessaires à moyen terme pour sécuriser les approvisionnements dès la reprise.