A près une première nuit bien agitée, achevée dans une transe totale sous les airs enflammés de « l'afro-beat » savamment dévoilés par Tony et sa bande, le public de Dimajazz avait rendez-vous, en seconde soirée, avec la formation jazz constantinoise Sinoudj, devenue indissociable de cet événement musical, ainsi que le groupe bordelais, Post Image, dont l'électro-jazz n'a pas laissé indifférents les fidèles du festival. Dima Sinoudj, grand moment d'émotion au TRC dès l'apparition sur scène des musiciens de Sinoudj, le quintette ayant eu droit à une véritable standing ovation et l'on a pu noter avec grande satisfaction le retour de Lyès Benachour au piano ainsi que Mustapha Lazli aux percussions. D'abord, c'est Nadjib Gamoura, à la basse, qui donne le ton d'un coup de slap, invitant le groupe à jouer Majazz, réétudié à l'occasion par le talentueux guitariste Kheireddine Dehkal, qui l'avait composé avec le défunt Aziz Djemame. Par ailleurs, chaque coup de baguette de Kikim faisait revivre cette figure de proue du groupe, Aziz n'était pas loin ! Revisitant quelques-unes de ses compositions, Sinoudj interprétera délicieusement Alger-Constantine, composé il y a quelques années par Fabrizio Cassol, dans une salle d'embarquement de l'aéroport d'Alger, alors qu'il se rendait à Constantine afin de participer au Dimajazz. Les notes de son saxo ont cruellement manqué à l'interprétation de ce morceau, alors que le talentueux violoniste, Larbi Sassi, habitué à collaborer avec le groupe, a beaucoup manqué au public cette fois-ci. Impulsions. Se produisant en 2e partie de soirée, Post Image n'a pas déçu, bien au contraire, le public constantinois a été complètement conquis par le jeu électro-jazz des Bordelais. Freddy Buzon et Jean Christophe, respectivement à la trompette et au saxophone, merveilleusement bien servis par Christophe Schelstraete à la batterie, ont fourni du souffle pour plonger l'assistance dans une belle ambiance de jazz club. Le bassiste Danny Marcombe, versé dans le rock progressif, apportera une savante touche à cette fusion, alors que l'instant solo, que s'est offert le guitariste Patricio Lameira, était d'une pureté incomparable. Emu, Jean Christophe nous déclarera plus tard que jouer devant le public constantinois lui a rappelé ses racines, sa mère étant née à Skikda. Le public a apprécié le passage du mythique groupe français et le lui a fait savoir. La soirée a été tout simplement féerique. Théâtre régional de Constantine 7e Festival Dimajazz Ce soir à 20h30 Concert de Aminoss