Bouira. De notre bureau En effet, selon nos sources, les responsables de ladite entreprise n'ayant pas apprécié les arrêts de travail répétitifs, semblent décidés de ne plus tolérer ce genre de «protestation qui pénalisent tous les partenaires concernés par la réalisation du projet» en optant pour la solution radicale : le licenciement. D'après un cadre préférant garder l'anonymat, le premier responsable de l'entreprise, et dans un souci de livrer le projet dans les délais impartis, «sans pour autant bafouer les droits des travailleurs» a pris la décision d'appliquer les clauses des contrats (CDD) liant les travailleurs à l'entreprise, en commençant par la non-reconduction des «éléments perturbateurs». «A chaque fois que nous demandons aux travailleurs de fournir un peu plus d'efforts pour terminer les ouvrages en béton avant les premières pluies, tout en leur garantissant le droit d'être payés ou de prendre des jours de récupération ; des pseudo-syndicalistes se lancent dans la grève générale sans préavis, ni consultation de tous les travailleurs», nous dira notre interlocuteur, avant d'assurer : «Le moins rémunéré parmi ces employés touche plus de 25 000 DA, en plus des autres droits socioprofessionnels qui sont garantis par l'employeur. Alors, pour mettre fin à cette anarchie, il a été décidé de ne reconduire que ceux qui sont là pour travailler.» Tout cela, rassure notre source, dans la perspective de «remettre de l'ordre au sein de l'entreprise et d'essayer d'accélérer les travaux afin de terminer les ouvrages d'art avant l'hiver». Suite à cela, nous apprenons que 75 parmi les travailleurs contractuels de l'entreprise ont été remerciés sans aucune indemnité. Du côté de la section syndicale, par la voix de son premier responsable qui confirme cette mesure qualifiée d'«arbitraire et abusive». Ce dernier qui compte saisir la justice reconnaît que même la section syndicale porte une part de responsabilité en enfreignant certaines lois régissant ce genre de contestation, telles que l'organisation d'assemblée générale en présence d'un huissier de justice afin d'impliquer tout le monde et pour que chacun assume sa responsabilité. Pour les travailleurs, les avis sont partagés puisque certains compatissent avec leurs désormais ex-collègues et d'autres n'ont pas manqué d'exprimer leur satisfaction.