Il s'agit d'une production fraîchement émoulue d'El Gosto Théâtre intitulée L'Etoile et la comète, s'inspirant de Nedjma de Kateb Yacine, adaptée par Arezki Mellal (Maintenant, ils peuvent venir) en signant le texte à partir de L'Etoile noire dont il est l'auteur (paru aux éditions Barzakh en 2008), et traduite en arabe dialectal par Noureddine Saoudi, assurant aussi la direction musicale, et mise en scène par le dramaturge Ziani Chérif Ayad (Les Bains, Galou Laârab Galou, Les Martyrs reviennent, ce soir, Hafila Tassir...). Aussi, hier matin, au Théâtre de verdure d'Alger ( Etablissement arts et culture), Ziani Chérif Ayad, a animé une conférence de presse à la veille de deux dates de représentations, les 2 et 3 juin 2009 au palais de culture Moufdi Zakaria, à Alger. En présence des comédiens de la pièce L'Etoile et la comète, comme Tounès, Fattoum Habib, Malika Guemat, Tarik Bouarara, Mohamed Bouallag ou encore le chanteur, auteur et anthropologue Nourredine Saoudi, Ziani Chérif Ayad présentera sa nouvelle création théâtrale — déjà étrennée en France — non sans passion dévorante pour Kateb Yacine, son univers, aura et legs : « L'Etoile et la comète retrace la vie et l'œuvre de Kateb Yacine. L'idée d'adapter Nedjma date de 2003 avec Mohamed Kacimi. L'univers de Kateb Yacine est méconnu. Son amour impossible pour Zoulikha (Nedjma)... Le contenu de Nedjma est profond. On essaie de donner des clés pour entrer et découvrir l'univers de Kateb Yacine. Et ce, de par un questionnaire anachronique de Zoulikha avec des jeunes sur le rôle de l'écriture et l'héritage citoyen et universel de Kateb Yacine. L'Etoile, c'est Nedjma bien sûr et la comète, c'est Kateb Yacine. Cette pièce est un challenge quant à une dramaturgie contemporaine et déclinée en deux langues (arabe et français). Un travail fastidieux. Et puis, la rhétorique et les subtilités de Kateb Yacine, un réel plaisir... ». Noureddine Saoudi, à propos de cet ambitieux projet indiquera : « C'est Ziani (Chérif Ayad) qui m'a sollicité pour la traduction du texte d'Arezki Mellal en arabe dialectal ponctué de chants. J'ai composé des morceaux en adéquation avec la rime, et ce, pour la musicalité. C'est que du bonheur ! ».