Les citoyens de la commune de Medrissa, à 70 km au sud du chef lieu de la wilaya, sont sortis de leur mutisme pour demander avec insistance la réouverture de la piscine communale fermée depuis des lustres. Les plaignants, dans une énième lettre adressée aux responsables locaux, rappellent que « cette bourgade ne dispose d'aucune infrastructure de plaisance ou de divertissement à l'intention de la jeunesse locale et celle-ci n'a d'yeux que pour cette piscine qui a procuré dans un passé lointain joie et moments de détente » à même de faire contraste avec le lugubre décor de cette localité semi désertique. A fortiori, durant cet été infernal où le mercure ne descend plus au dessous de 42°. A vrai dire, l'absence de piscines dans toute la région pose problème pour les jeunes et les nombreux projets inscrits ont connu presque tous de grands retards. Conséquence de ces lenteurs incompréhensibles, des pertes humaines. Depuis le début de cet été, neuf jeunes ont déjà péri noyés. A l'origine du problème à Medrissa, précisent nos interlocuteurs, le prix de l'eau pratiqué par l'Algérienne des Eaux. Un tarif qui continue de dissuader tout potentiel investisseur tant les charges induites par la gestion restent lourdes. Selon le maire de Medrissa, l'ADE aurait exigé 20.000 dinars par semaine. Une absurdité pour laquelle on songe, coté assemblée, au forage d'un puits.