À l'occasion de son centenaire, la zaouïa Alawwiya de Mostaganem se prépare à accueillir près de 5000 invités du 24 au 31 juillet 2009. Les festivités qui ont commencé dès le début de l'année, auront permis à « La Caravane de l'Espoir » de parcourir les plus grandes villes du sud et du nord de l'Algérie. Cette caravane n'était qu'un avant-goût de ce que sera la grande manifestation qui se tiendra une semaine durant à Mostaganem, siège de la zaouïa éponyme. Fondée par le jeune Sid Ahmed Ben Alioua, en juillet 1909, la zaouïa de Mostaganem appartient à la grande lignée de la tarîqa Chadlya Derkaouia. C'est auprès de son maître cheikh El Bouzidi El Mostghanemi que le jeune disciple, natif de Mostaganem, fera ses premières classes. Personnalité tranchée, le jeune « mourid » fera très forte impression sur son maître. A la mort de ce dernier, le cheikh créera sa propre destinée. C'est pour commémorer cet évènement qui aura fortement accompagné et certainement marqué la naissance du mouvement nationaliste algérien des débuts duXXe siècle. Ascète appliqué, rigoureux et magnanime, cheikh El Alaoui parviendra rapidement à l'universel. Grâce à sa vision d'un Islam moderne, novateur et ouvert sur le monde et sur la science, il parviendra rapidement à séduire non seulement dans la sphère des peuples musulmans du Maghreb et du Machrek, mais à conquérir également des espaces de l'Occident chrétien où il se ralliera des vocations insoupçonnées. Ce colloque réunira plus de soixante personnalités du monde de la politique, de la communication, du mysticisme, des sciences humaines et théologiques, de l'environnement et du développement durable, ainsi que d'autres thématiques en rapport avec le développement humain. L'ensemble des conférences auront lieu à l'auditorium Mohamed Benchehida, que l'université de Mostaganem mettra gracieusement à la disposition des organisateurs. Les conférences matinales seront suivies de tables rondes et d'ateliers, alors que les soirées seront musicales. On écoutera religieusement les chants sacrés, l'ahellil, le haouzi et l'andalou. La clôture sera équestre. Avec pas moins de 20 cavaliers venus de l'Inde, de Jordanie, d'Irak, de Syrie, de Libye, de France, de Belgique, du Maroc, de Tunisie, d'Egypte, du Liban, du Qatar et du sultanat d'Oman. Les meilleurs cavaliers algériens participeront aux joutes sous l'œil d'un jury international. La délégation du sultanat d'Oman sera conduite par une personnalité de premier plan, ce qui dénote de la notoriété du cheikh El Alaoui.