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Le singe magot à la rencontre des bikinis
Vacancez écolo-Brasse dans le golfe de Béjaïa
Publié dans El Watan le 29 - 07 - 2009

Qui a dit que la mer était polluée, qu'il fallait prendre un maximum de précautions à la baignade au risque d'en sortir avec quelques maladies ou infections ? Le ministère de la Santé, de l'Environnement ou l'Institut Pasteur en charge des analyses des eaux de baignade ?
Peu importe, on sait que quelles que soient les recommandations, elles sont justifiées sauf peut-être….du côté de Jijel. Là-bas, de l'autre côté d'Alger, la mer est bleue ou verte, le vert des forêts est tendre et nul sachet à l'horizon. Balade à quelques 350 km de la capitale…
Le golfe de Bejaïa
Sur la route qui mène d'Azazga à Jijel par la côte, Béjaïa ne fait que s'annoncer. Autrement, on la contourne, on l'admire, elle nous surprend. Cette montagne qui finit en dos d'alligator pour se jeter dans la mer, incite à la visite et promet mille curiosités. Draguée par les touristes algériens, mais également étrangers, Béjaïa a tout de la côte balnéaire où il fait bon faire bronzette, où il fait bon vivre. Jijel la courtise, en face, mais à quelques millions de brassées. Leur union se fait dans un embrassement de pierres et de roches, seul trait d'union entre les deux villes côtières. Le golfe, qu'on dira de Béjaïa, comme si le mariage s'était fait en son nom à elle, scelle les promesses que se sont fait les deux villes. La corniche s'allonge sur plusieurs kilomètres et le panorama qu'elle offre est splendide.
La route creusée dans la montagne à flanc de mer est sinueuse, parfois étroite quand elle n'encercle pas complètement l'automobiliste d'une roche difficilement travaillée. Cette proximité avec la mer, cette plongée dans son eau offre à la promenade un cachet intimiste. Nul spectateur, hormis quelques mouettes où les singes magots. Alignés sur le rebord de la falaise, les petits macaques s'agrippent au sein maternel quand les adultes dédaignent les passants en leur donnant dos. D'autres s'approchent, dans l'attente d'un morceau de pain ou d'une friandise. A chaque détour, un paysage. Tantôt escarpée, étroite, la falaise ne permet pas à l'œil de s'évader. Tantôt ouvert, le regard se perd dans ces contrées de chênes-lièges et de lauriers rose. C'est ainsi qu'on entre de façon impromptue dans le parc national de Taza. Sans y être invité. On s'immisce dans ses antres, projetés par la route creusée à fleur de roche. On finit le golfe étourdi, heureux de ne pas avoir sombré dans l'eau, happés par ses secrets. Plus près de Jijel, plus loin de Béjaïa, la corniche ne retient pas le visiteur, elle le laisse s'échapper.
Plongée dans l'eau propre
Qu'est que ça fait de plonger dans de l'eau claire, de jouer avec les algues, de marcher sur le sable fin ? « Normal », répondrait un jijelois ! A la carte : plage de galets ou plage de sable ou encore embouchure d'oued. Diversité de genre et de gens, seul point commun : ce respect quasi inconscient de son environnement. On s'étonnera des poubelles présentes à chaque lieu et usitées par les passants. Comparativement, le mont Chenoua à Tipaza n'a pas une seule poubelle. Ni pour les promeneurs, cornet de glace à la bouche ni pour les jeunes, canette de bière à la main. A Tichy ou à Taza même, pas besoin de parcourir de longues distances pour tomber sur une poubelle accrochée à un poteau ou fixée au sol. Elles sont d'ailleurs plus nombreuses à proximité des plages.
Des plages portant le nom de la commune et pour lesquelles quelques précisions sont apportées sur des panneaux. En effet, contrairement à Alger, les plages ne sont pas autorisées ou pas à la baignade pour cause de pollution, là-bas, les indications précisent que les plages sont surveillées. Un luxe que l'on paie cher dans la capitale quand il n'est pas inexistant. L'eau est chaude, les vacanciers se lotissent sous le parasol et les enfants ont pris l'initiative de la baignade. En fin de journée, quelques détritus traînent sur la plage comme si le destin des poubelles algériennes étaient de côtoyer les hommes. Seuls quelques jeunes résistent à la nuit qui s'annonce et continuent à jouer au ballon. On se souviendra de Jijel comme d'un endroit où l'union de l'homme et de la nature se fait avec peu d'encombre. Où il est facile de venir de Sétif, Tipaza, Alger, Djelfa, Béjaïa, Tizi Ouzou, Boumerdès et de se sentir le temps des vacances Jijelois.
Les curiosités… Levez les yeux : Le Milan noir
Il paraît noir à contre-jour, mais il est en réalité d'un brun assez uniforme. La tête est d'un blanc-brunâtre strié de brun. Le dessous, brun-roux strié de noir, tire sur le gris à la poitrine et sur le roux au bas-ventre et aux culottes. Le dessus est d'un brun- sombre assez uniforme. Les rémiges et les rectrices sont brun- noir. La queue est fourchue mais nettement moins que celle du milan royal. Le bec est noir, la cire et les pattes sont jaunes.


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