Le feuilleton de l'UGCAA continue de plus belle en cet été 2009. Hier, le siège de la section locale UGCA-Tiaret a abrité une rencontre régionale en présence de cadres nationaux de l'organisation dont messieurs Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA, Maamar Hantour, président de la commission nationale des boulangers, quelques secrétaires ou représentants des wilayas de l'Ouest et des commerçants de la ville de Tiaret. La rencontre, inscrite pour débattre de certaines autres préoccupations à l'exemple des problèmes de coupures d'électricité et leurs conséquences ruineuses sur les commerçants, le marché informel, le fisc, etc., a été pour l'essentiel consacrée au déballage du cas de l'ex- secrétaire général déchu et subséquemment de la préparation du 4ème congrès de l'Union. Comme il fallait s'y attendre, les organisateurs de la rencontre n'ont pas été avares en mots pour décrire les maux que l'UGCAA a endurés sous le règne de Salah Souilah. Avant de lire des communiqués de retrait de confiance (Tiaret et Saida), les conférenciers sont longuement revenus sur la crise et les frasques de leur ex-président. Faisant état de tentatives de créer des bureaux parallèles à l'échelle des wilayas pour étouffer la contestation de plus en plus grandissante, le porte-parole de l'UGCAA a fait savoir que « 28 wilayas sont contre Salah Souilah » au moment où ce dernier multiplie, en les amplifiant, les divisions dans au moins 20 autres wilayas. Nos interlocuteurs, devant les représentants de la presse écrite, radio et télévision, ont évoqué « l'exclusion unilatérale de 11 sur les 18 membres élus du conseil national », d'« un secrétaire général porté à la tête de l'organisation sans qu'il possédait au départ un registre du commerce », le « placement à Annaba d'un patron, un baron de la ferraille en prison », la « falsification de documents » et ses « velléités belliqueuses de mater toute rébellion » dans le but de « préserver son poste et ses acquis, faramineux du reste », non sans « casser l'Union qui semble se dessiner pour le déchoir ». Les conférenciers qui se succédaient tour à tour ont été jusqu'à évoquer « le blanchiment d'argent ». Monsieur Hadj Mohamed Mimouni, secrétaire général de l'UGCAA-Tiaret a, pour sa part, fait savoir qu'en tant qu'ex-membre du bureau national, « j'ai claqué la porte pour signifier mon refus de cautionner la gabegie », ajoutant que « Souilah a voulu que j'appose ma signature dans un contrat d'achat d'un premier lot de 5 000 véhicules ». En attendant donc le congrès pour lequel la tutelle (ministère du Commerce) a été saisie le 31 mai 2009 et la réponse qui s'en est suivie le 24 juin, les cadres de l'UGCAA disent « ne pas craindre ses bureaux fantoches qu'il s'emploie à installer au mépris de la loi ». Le bras de fer continue…