En effet, la grève entamée depuis quelques jours continue dans certains établissements d'Alger et de Béjaïa. Hier encore, dans la localité d'El Harrach, les élèves sont sortis dans la rue pour les mêmes revendications. Même son de cloche à Béjaïa, où le taux de suivi de cette grève est estimé à 50%, selon des sources syndicales. De l'avis de certains syndicalistes, la concession n'est aucunement une solution dans cette situation. Les élèves cherchent des raccourcis vers la réussite sans se soucier de la crédibilité du baccalauréat. «S'il faut alléger les programmes, il faut installer une commission composée d'experts, de psychologues et de pédagogues dès maintenant. Ce sont ces derniers qui se prononceront sur la répartition des cours, sur le volume horaire, pour que ce scénario, commencé il y a 3 ans, ne se répète pas l'année prochaine», suggère Messaoud Boudiba, chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). Questionné au sujet du rôle des associations de parents d'élèves, qui semblent absentes sur le terrain, laissant les élèves agir à leur manière, Idir Achour estime que les représentants des associations de parents d'élèves ne peuvent pas donner leur avis par rapport aux programmes scolaires. «A l'acception de quelques-uns, les membres des associations de parents d'élèves ne sont pas des pédagogues. De ce fait, ils ne peuvent pas donner leur avis par rapport au contenu du programme. Ils doivent tout de même intervenir au niveau des établissements pour exiger des équipements modernes permettant à leur enfants d'étudier dans de bonnes conditions», a insisté ce syndicaliste.