"Le président de la République m'a demandé de transmettre à l'ensemble des participants son sentiment intime de soutien et d'écoute. Il entend, en particulier, libérer la parole de la société civile dans l'ordre d'un nouveau système de gouvernance pour dire que nous sommes dans une approche de la base vers le sommet", a expliqué à ce sujet le président du Conseil national économique et social (CNES), Mohamed Seghir Babes. Babès a ensuite assuré que les recommandations qui seront issues de cette réunion de trois jours seraient soumises au président de la République. Auparavant, le vice-président du Conseil national économique et social (CNES), Mustapha Mekidèche a fait savoir sur les ondes de la radio nationale que ces premiers états généraux de la société civile n'ambitionnent pas d'arriver à un "compromis politique". "L'objectif de ces premiers états généraux de la société civile est de restituer la parole aux associations et aux syndicats, reconnus, formels ou non formels, et leur donner un espace de discussion, un espace de libération de la parole", a-t-il encore relevé. "Le compromis politique n'est pas notre couloir. Ce n'est ni le lieu ni l'endroit", tente-t-il de rassurer. Cependant, ce discours est loin convaincre tous les mouvements et acteurs de la Société Civile. Pour preuve, la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), le Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap), le Rassemblement action jeunesse (RAJ), l'Association Tharwa n'Fadhma n'Soumer, SOS disparus et le Syndicat autonome de l'éducation et de la formation (Satef), ont exprimé lundi leur désaccord avec la démarche initiée par Bouteflika et dirigée par le CNES. Dans ce contexte, ils ont refusé de participer aux ateliers de ces assises organisées au Palais des Nations à Alger arguant qu'il s'agit là de "rencontres‑alibis de salons" préparées par le régime afin d'absorber "la contestation pour contourner l'exigence de changement exprimée par la société", ont-ils souligné dans un communiqué rendu public lundi.