La 15e conférence de l'ONU sur les changements climatiques aura lieu à Copenhague, capitale du Danemark, du 7 au 18 décembre 2009. De notre envoyé spécial. à Copenhague (Danemark) Plus d´une centaine de chefs d´Etat et de gouvernement aurait déjà confirmé leur présence à ce sommet extraordinaire de l´ONU qui fera sans aucun doute date, eu égard à l´importance des problèmes qui y seront débattus. Le protocole d´accord qui devrait en résulter est, en effet, censé prendre en charge avec davantage d´efficacité, le relais du protocole de Kyoto qui expire en 2012. C´est une rencontre d´une importance capitale pour l´humanité qui devrait, coûte que coûte, aboutir à un accord pour lutter contre le réchauffement climatique qui met en péril l´ensemble de la planète. La preuve de la détérioration à grande échelle de l'environnement étant aujourd´hui admise par tous les Etats du monde, y compris les plus pollueurs d'entre eux, il s´agit maintenant de sortir de cette prochaine conférence avec un accord mondial et des objectifs communs permettant d´agir collectivement, ne serait-ce que pour limiter les dégâts du réchauffement climatique qui causerait déjà fait plus de 300 000 morts par an, selon les spécialistes. Le traité résultant du sommet de Copenhague vise à fixer une ligne de conduite consensuelle aux pays signataires qui devront, selon le cas, limiter ou carrément proscrire dans l´intervalle allant de l´année 2013 à 2017, les activités particulièrement nuisibles pour l´environnement. Un objectif qui est loin de satisfaire le mouvement alter mondialiste, mais que la plupart des Etats concernés considèrent comme un bon début. Parvenir à un consensus sur les actions que devront mener communément les 192 pays signataires du traité de Copenhague, pour préserver la planète du grave danger du réchauffement signifierait, en effet, que le monde a commencé à prendre sérieusement conscience du péril de la crise climatique et de la nécessité d'agir sans tarder. L´échec n'est, en tout cas, pas permis car si la négociation d'un accord fort et efficace venait à échouer, il faudrait s'attendre à de graves conséquences parmi lesquelles on peut citer la multiplication des conflits armés pour l´accaparement des ressources vitales devenues rares, les déplacements de populations, les catastrophes naturelles, etc. De source proche d´une ONG fédérant une dizaine d´associations écologistes basées à Copenhague, on apprend que plusieurs organisations rattachées au mouvement alter mondialiste attendent de l´Algérie qu'elle exprime, en tant que porte-parole du Nepad, les préoccupations d´une bonne partie du continent africain et qu'elle fasse prendre conscience aux pays riches de la nécessité de dégager une aide financière conséquente (au minimum 150 milliards de dollars, en plus des contributions au développement déjà engagées) au profit des pays les plus pauvres d´Afrique, en guise de réparation des dommages multiformes qu'ils ont subis en tant que victimes du pillage de leurs ressources naturelles et de la crise climatique essentiellement due aux puissances industrielles. Selon cette même source, le mouvement alter mondialiste compterait également beaucoup sur l´Algérie pour convaincre le maximum de pays africains et non alignés, vis-à-vis desquels elle garde encore une certaine influence, afin qu´ils adhèrent massivement à la charte internationale de protection des biens communs de l`humanité (eau, forêts, semences, etc.), que l´ONU devrait, nous dit-on, proposer à l´occasion du sommet de Copenhague. L´Algérie ne devrait évidemment pas rater cette opportunité si elle veut revenir par la grande porte sur la scène onusienne où elle fait pâle figure depuis pratiquement la fin des années 1970.