Des dizaines d'enseignants, de chefs d'établissement et autres personnels du secteur ont manifesté leur solidarité avec leur collègue. Des dizaines d'enseignants, de chefs d'établissement et autres personnels de l'éducation se sont rassemblés, hier matin, devant le siège de leur direction dans le quartier du Coudiat, en signe de solidarité avec leur collègue Hadji Hichem, victime d'une mesure qualifiée d'arbitraire, selon eux, de la part du premier responsable du secteur de l'éducation à Constantine. Pour rappel, Hadji Hichem, qui a passé 35 ans au service de l'éducation, d'abord en tant que directeur adjoint de l'école primaire Kadi Boubakeur à la cité Filali, puis comme détaché à la direction de l'éducation en charge de la cellule de communication, a été muté au poste de directeur adjoint à l'école Lahmar Amar à Aïn S'mara. Une mesure intervenue suite à sa participation, comme nous l'avons rapporté dans l'une de nos précédentes éditions, à un mouvement de solidarité avec sa collègue directrice du CEM Fadila Saâdane, suspendue à son tour par le directeur de l'éducation, il y a deux semaines, pour avoir dénoncé l'occupation illégale des logements d'astreinte au sein de son établissement. La décision de muter M. Hadji à Aïn S'mara n'avait donc rien d'innocent en plus d'être non réglementaire, puisque celle-ci (la réglementation) stipule que tout personnel détaché d'un établissement doit y revenir à la fin de sa mission. D'autant que ce dernier est en possession, en dépit des dénégations du directeur de l'éducation, de documents attestant qu'il fait bien partie du personnel de l'école Kadi Boubekeur depuis 1984. Cela dit, cette mesure de rétorsion qui a suscité une première levée de boucliers de la part du personnel de l'éducation solidaire de M. Hadji semble s'inscrire dans la durée. Les contestataires menacent en effet de revenir bientôt à la charge. Une forte mobilisation en soutien à leur collègue injustement sanctionné est prévue dès la fin des vacances, nous ont-ils affirmé lors du rassemblement d'hier. «D'autant que toutes les portes du dialogue ont été fermées par le directeur de l'éducation, lequel a refusé de les recevoir et a instruit son secrétaire général de faire de même», ont-ils ajouté. «Nous faisons porter toute la responsabilité de ce qui peut advenir au directeur de l'éducation, lequel en refusant le dialogue pousse à l'escalade. Alors que nous nous attendions à des mesures d'apaisement, celui-ci vient de sanctionner ceux parmi le personnel de l'éducation qui ont participé au mouvement de solidarité avec la directrice du CEM Fadila Saâdane en effectuant de larges ponctions sur leurs primes de rendement. Autre mesure arbitraire qui risque de mener au pourrissement d'une situation déjà bien mal engagée», ont conclu nos interlocuteurs.