Des experts du Nigeria, de l'Algérie et du Niger se sont réunis pendant trois jours la semaine dernière à Niamey (Niger) pour des travaux de concertation sur le projet Transaharian Gas Pipeline (TSGP), rapporte l'Agence africaine Panapress. D'une longueur de 4188 km, dont 1037 km en territoire du Nigeria, 841 km au Niger et 2310 km en Algérie, le gazoduc a pour objectif l'exportation de 20 à 30 milliards de mètres cubes par an de gaz nigérian vers l'Europe, à travers le Niger et l'Algérie. Le coût d'investissement global de ce projet est estimé à près de13 milliards de dollars. Cette réunion intervient après la rencontre du comité de pilotage tenue du 1er au 3 juillet dernier à Abuja (Nigeria) et qui a consacré la signature de l'accord intergouvernemental par les trois pays (Algérie, Niger, Nigeria). Selon le ministre nigérien des Mines, Mohamed Abdoulahi, qui a procédé à l'ouverture de la réunion, l'accord constitue un instrument juridique et de travail qui lie les trois pays tout en permettant aux trois Etats de créer les conditions nécessaires pour promouvoir, développer et réaliser ce projet. Ce responsable nigérien a souligné l'importance de cette rencontre pour examiner et négocier, entre autres, le projet de l'accord de joint-venture qui permettra le démarrage de la phase d'élaboration au cours de laquelle les Etats membres s'engagent à faire progresser les activités de planification et de préparation du projet TSGP. Mohamed Abdoullahi a indiqué, en outre, que le TSGP « a déjà suscité un intérêt auprès des institutions multilatérales telles que l'Union européenne (UE), la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA) et la Banque mondiale ».