Dans la commune de Dellys, le chômage et la pauvreté touchent de larges pans de la société. La mendicité y prend de plus en plus de l'ampleur. Les ruelles les plus fréquentées par les demandeurs de charité sont celles de la vieille Casbah. Car trouver un poste d'emploi est impossible. Mis à part les quelques postes de pré-emploi, et du filet social, aucun organisme ou entreprise n'attire les chômeurs de cette région. Des dizaines, voire des centaines d'universitaires se trouvent sans emploi après de longues années d'études et de sacrifices. Les habitants de cette région expliquent cela par le manque d'investissements et la fermeture de nombreuses unités industrielles construites durant les années 1970. Dans ce cadre, l'on peut citer les deux usines où travaillaient des centaines de citoyens. L'EMAC, où travaillaient plus de 400 employés avant qu'elle ne soit brûlée pendant la décennie noire. Ils se sont tous retrouvés dans la rue, sans emploi. Ils étaient en majorité des pères de famille. C'est une réalité amère pour eux d'être en chômage et de voir leurs enfants grandir difficilement dans des conditions tellement dures. Aujourd'hui le siège de cette entreprise est occupé par les services de sécurité. L'usine de transformation et de mise en boite du poisson, située au port de Dellys, et qui a joué un rôle très important dans l'économie locale a subi le même sort. Aujourd'hui on ne peut que de se rappeler les années d'or de la daïra de Dellys comme il ne reste qu'une image triste du lustre d'antan.