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De l'amnistie en général
Publié dans El Watan le 29 - 09 - 2009

Le monologue en continu de Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme (CNCPPDH) sur l'amnistie générale commence vraiment à agacer. Partisans et adversaires. Tel un cheveu sur la soupe, l'avocat institutionnel des droits de l'homme tente vaille que vaille d'imposer cette détestable recette politique comme débat public pendant que le président lui-même n'en fait manifestement pas une priorité. Pourtant, le tout puissant ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, a tiré les choses au clair cet été estimant que cette question ne figure pas dans l'agenda immédiat du gouvernement. Cette réaction aux accents de mise au point n'a pas pour autant refroidi l'ardeur de Ksentini qui ne rate pas une sortie médiatique sans glisser un mot sur son nouveau cheval de bataille : l'amnistie générale. Qu'est-ce qui fait donc courir le président de la CNCPPDH pour faire preuve d'autant de zèle à plaider en faveur d'un projet moralement très lourd à supporter et politiquement très coûteux à assumer ? Il est en effet frappant de constater que même les partis de l'Alliance présidentielle n'aient pas osé faire dans ce genre de marketing politique dans un contexte économique et social délétère et une actualité sécuritaire qui n'incite point à se hasarder sur ce terrain glissant.
A quoi rimeraient ces appels du pied de Ksentini pour l'amnistie alors même que les Algériens attendent que l'Etat veuille bien verser quelques dinars de plus dans leurs maigres émoluments ? Pourquoi cette plaidoirie publique ininterrompue qui fait passer Farouk Ksentini, théoriquement président d'une commission consultative, en ministre de la République, voire plus haut ? Le fait est qu'il prend même ce risque d'empiéter sur les plates-bandes du président de la République en s'accordant la primeur de l'effet d'annonce. A moins qu'il ne serve d'éclaireur à un début de campagne autrement plus engagé et plus officiel en faveur de l'amnistie générale. Un rôle que Ksentini ne veut pas assumer en précisant : « Ce que j'ai dit sur l'amnistie générale n'engage que moi. » Il montre tout de même la voie à suivre à Bouteflika : « C'est lui l'initiateur de la réconciliation nationale et il lui appartient de terminer cette démarche. » Comme quoi dans la logique de l'avocat, il y aurait forcément une « suite et fin » dès lors qu'il déclare presque sentencieux que « l'amnistie générale me paraît inévitable ».
Or, Monsieur droit de l'homme officiel n'a jamais été un supporter connu de l'amnistie avant que le candidat Bouteflika n'en fasse une annonce conditionnelle depuis Tamanrasset en pleine campagne électorale en mars dernier. L'avocat ne fait donc que se mettre à l'air du temps – et ton – histoire de remplir une fonction pour laquelle il est désigné, à savoir prêcher les droits de l'homme selon le paradigme officiel. Et quand Farouk Ksentini déclare publiquement que son institution est « totalement indépendante de la présidence » par le simple fait qu'il ne reçoit pas (volontairement, ndlr) d'indemnités pour sa mission à la tête de la CNCPPDH, on comprend mieux son souci de faire passer la pilule, quitte à faire dans la politique-fiction.


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