Les innombrables incuries et manquements aux normes de la gestion administrative des différentes institutions et organismes publics n'ont pas encore réussi à écourter le mandat de certains responsables qui, persistent et signent dans leur incapacité à servir des citoyens, lesquels regardent impuissants la sacralisation de la politique du pire. Des responsables génétiquement impuissants et politiquement séniles (installés justement à la tête de quelques directions de souveraineté), perpétuent le mal de leurs prédécesseurs et n'offrent à la population locale que désespoir et échec. La direction de l'urbanisme et de la construction (DUC), la DJS/OPOW, l'Algérienne des eaux, le secteur sanitaire de Sédrata, celui de Souk-Ahras et bien d'autres secteurs, ont été ébranlés par des scandales financiers avérés. Pour remédier au mal, des responsables impliqués sont relayés par d'autres, dont la mission principale est de gérer l'après- scandale en coordination, bien sûr, avec ceux qui en savent un bout sur l'art d'immerger la vérité. Ceux qui partent et ceux qui viennent ne sont, enfait, que le résultat des quotas décidés sur la base des considérations tribales et mercantiles. Autrement dit, c'est le sacro-saint principe de « le renouveau dans la continuité ». Malheureusement pour ceux qui partent sous d'autres cieux et ceux qui élisent domicile à Souk Ahras, la presse écrite nous apprend chaque jour que Dieu fait des nouvelles sur « l'incommensurable correction » de la gestion antérieure de certains commis de l'Etat. Pas plus que la semaine dernière, un quotidien arabophone a révélé une histoire scabreuse qui a éclaboussé la gestion des biens immobiliers d'un secteur où l'on se targue volontiers de parler bonnes mœurs. Aucune réaction de la part du responsable mis en cause, qui serait tenté par des affaires similaires à Souk Ahras avec la ferme conviction que le ministre responsable de sa nomination viendrait au secours de l'honneur de la tribu qui gère le secteur. N'est pas plus reluisante la situation chez les élus qui font partie, eux aussi, des inamovibles. Que l'on détourne les couffins du Ramadhan ou les bons d'essence, l'élu d'hier est celui de demain, même si par malchance le nom patronymique n'est pas le même.