En effet, les «réalisations» pendant le mandat passé, notamment pour le chef-lieu, se sont limitées à quelques aires de jeu en matico pour un nombre réduit de quartiers, une crèche, restée inutilisée et en dégradation pendant des années avant sa location récemment à un privé, des ralentisseurs superflus sur l'artère principale de la ville où la dense circulation ne permet pas de dépasser 10 km/h, des toboggans pour enfants dans des cités et sur des surfaces non aménagées, le carrelage partiel ou inachevé de trottoirs, etc. En d'autres zones en revanche, telles les cités Mancer, Benani, Eniem.., sont livrées à la dégradation. A la cité Benani, les habitants dénoncent les malfaçons des travaux sur les réseaux d'électricité, du gaz et de l'AEP, mais encore de la démolition, il y a quelques années, des trottoirs de la cité. Conséquences de ce travail non suivi, les résidants font face, depuis, et à chaque averse, aux inondations et à la boue, puisque même les allées dallées en béton à même les bordures d'accès aux immeubles ont été dégradées, pour implanter de luxueux pylônes d'éclairage, mais sans jamais remettre en l'état les lieux pour permettre aux habitants de circuler normalement. Dans ce contexte d'ailleurs, des citoyens se demandent pour quelle utilité a-t-on excellé dans le placement de petites corbeilles métalliques, attachées à des poteaux d'éclairage public sur certaines artères, pour recevoir des détritus divers, sachant que celles-ci sont rarement vidées, pour ne pas dire jamais. «Lorsque on a retiré les anciennes, c'est finalement pour les renouveler par d'autres neuves. C'est un marché de pur gaspillage de deniers publics. Ce sont des paniers qui n'ont aucune esthétique, constituant plutôt un vrai danger pour les passants, car fixés à hauteur d'hommes, et de la sorte, ils peuvent blesser des passants, notamment les malvoyants», dira un père d'un jeune handicapé.