L'Etablissement de gestion des pompes funèbres d'Alger, EGPF, a lancé une consultation pour la réalisation de trois nouveaux cimetières. « Notre plan de charge prévoit la réalisation de trois cimetières à Tessala El Merdja, Draria et Chéraga. Des bureaux d'études sont sollicités à cet effet. Nous gérons actuellement 20 cimetières auxquels s'ajoutera celui de Gué de Constantine que nous réceptionnerons avant la fin d'année », indique le directeur M. Djakhnoune. La superficie de ces espaces est de trois ha chacun. « La capacité d'accueil de ces cimetières diffère suivant la morphologie du terrain. Celui de Gué de Constantine peut contenir jusqu'à 10 000 tombes et accueillir les dépouilles plus de 10 ans. Celui de Draria, plus important, pourra être fonctionnel pendant 30 ans », assure le directeur. Les bureaux d'études devraient se rapprocher de la direction de l'EPIC situé à Bab El Oued, rue Lakhdhar Feuchkeur, et retirer le cahier des charges. Les lourdeurs administratives, mais surtout l'absence de bureaux d'études performants, risquent de retarder ces projets. Le directeur reste néanmoins optimiste. « Nous pouvons choisir nous-mêmes des bureaux. La loi nous y autorise. Mais nous optons pour ces consultations qui donnent la chance à tout le monde. Le Bureau d'études de l'habitat d'Alger de la wilaya d'Alger (BEHA) et le Cneru avaient travaillé avec nous », assure M. Djakhanoune. La création de nouveaux espaces s'avère nécessaire vu que certains cimetières sont saturés et que des communes de la périphérie n'en disposent même pas. Beaucoup de cimetières sont sollicités, comme celui d'El Kettar (Bab El Oued) qui accueille plus de 80 000 tombes. « El Kettar a été ouvert en 1832, celui de Sidi M'hamed à Belouizdad il y a plus de cent ans, ils se trouvent actuellement saturés. Les citoyens sont en partie responsables de cette situation : ‘‘un habitant de Bab El Oued qui voudrait enterrer les siens à El Kettar, si nous lui proposions El Alia où des espaces existent, refuserait. El Alia peut être ouvert 40 années encore », affirme le directeur de l'EPIC. Le plan de charge de l'établissement de la wilaya prévoit, par ailleurs, la réhabilitation de certains cimetières. « Nous avons terminé la prise en charge du cimetière de Garidi et nous lancerons celui de Cherarba aux Eucalyptus, versé à notre patrimoine en 1985. Un budget de la wilaya nous permettra de réaliser nos objectifs », assure notre interlocuteur. Des cimetières des autres confessions (6 chrétiens et 1 israélite) ont été pris en charge aussi par l'EPIC de wilaya. « Des enveloppes conséquentes ont été aussi consacrées à ces différents projets, 30 millions de dinars pour le cimetière de Bologhine, presque 40 millions de dinars pour les cimetières Brue et d'Hussein Dey », affirme le directeur, en signalant certains rapatriements de corps. « Trois rapatriements ont été effectués depuis le début de l'année », explique-t-il. 130 habitants « squattent » le cimetière d'El Alia Pas moins de 130 familles habitent toujours dans le cimetière d'El Alia. « L'opération d'aménagement d'El Alia a été achevée dans sa première phase. La deuxième a été bloquée en raison de la présence d'habitations dans le cimetière », assure le directeur de l'EGPFC. La solution ? Il n'en existe pas au niveau de l'EPIC, fera remarquer le directeur. « Des recensements ont été faits par les services de la wilaya déléguée, et c'est cette administration qui peut prendre en charge cet aspect », poursuit M. Djakhnoune.