La manifestation s'est déroulée au niveau du centre culturel de la commune. Des photos des martyrs tombés lors de cette bataille ont été exposées. En parallèle, une conférence sur cet événement historique a été animée par le président de cette association en présence des membres de familles de chouhadas ou de moudjahidine et des rescapés de cette mémorable journée. Le 11 mars 1957, après une bataille dans le village d'Imesdourar, commune de Saharidj, des combattants de l'armée de libération nationale, tentant d'acheminer un prisonnier jusqu'au PC (poste de commandement) de l'ALN, un capitaine de l'armée française décida de passer la nuit au lieudit «Ath Haouri», dans le village Izemmouren relevant de la zone 4 de la wilaya III historique. Trois sections de l'ALN, composées d'environ 75 maquisards, s'y trouvaient cette nuit-là. Informés alors par leurs délateurs, les officiers de l'armée coloniale française mobilisèrent près de 200 soldats et encerclèrent le village, racontent des témoins. A l'aube, la bataille commença pour durer près de 18 heures. Des avions et des canons bombardaient le village au mortier. 27 maquisards, tous originaires du village Izemmouren, tombèrent au champ d'honneur. L'armée coloniale enregistra la perte de 43 soldats dans ses rangs, parmi eux deux capitaines. Les témoins ajoutent que le village a été totalement brûlé et ses habitants évacués vers des lieux où existent des camps militaires pour être surveillés. Ils ne reviendront dans leur village qu'au recouvrement de l'indépendance du pays, en juillet 1962. «Nous devons raconter ce qui s'est réellement passé afin que la nouvelle génération sache que l'indépendance de l'Algérie ne nous a pas été donnée, mais arrachée au prix du sang de nos glorieux martyrs», rappelle Lhadj Ali, un ancien moudjahid de la région. Plusieurs batailles ont lieu dans cette région pendant la lutte armée de libération, à l'image de celle de Tanagout, d'Ighil Guetran et du village Voumcherref.