La grève dans le secteur de l'éducation se poursuit pour la troisième semaine consécutive. Les six syndicats ont tous décidé de maintenir leur grève pour au moins une autre semaine. C'est le cas du Statef et du CLA ainsi que des syndicats des enseignants contractuels, le Sanpest, le Cnapest et l'Unpef. Idir Achour du CLA crie au « piège » et affirme que la récente annonce du Premier ministre portant sur la rétroactivité du régime indemnitaire n'a jamais été une revendication phare de la corporation. « C'est un acquis que nous avons arraché et voilà maintenant que le gouvernement décide de nous le redonner. Donc il n'y a pas eu d'avancée dans nos revendications », déclare-t-il. « Nous n'allons pas renoncer à notre combat, nous demandons également la modification du statut particulier, la révision de l'âge de départ à la retraite, l'intégration des enseignants contractuels sans concours à des postes permanents ainsi que le reclassement des enseignants techniques et professeurs ingénieurs. Cette décision de rétroactivité octroyée, annulée puis accordée de nouveau n'est qu'une formule trouvée par le gouvernement afin de détourner notre attention de nos vraies revendications », ajoute Idir Achouri. Même ton au Snapest qui demande des éclaircissements aux ministères de l'Education et des Finances. Aucune réponse ne lui a été donnée depuis lundi dernier, selon Méziane Mériane. Le conseil national du Snapest a donc décidé à l'unanimité de reconduire sa grève. « Le flou que nous avons constaté dans la décision du Premier ministre n'a pas été expliqué, en dépit de nos répétitives demandes. Les primes actuelles (indemnité de rendement individuelle et indemnité d'expérience pédagogique) seront-elles concernées par cette rétroactivité ? Autant de questions que nous nous sommes posées mais qui sont restées sans aucune réponse », a affirmé le syndicaliste. Rappelons que le gouvernement avait décidé, dimanche dernier, que « les décrets exécutifs portant régime indemnitaire des différents corps de fonctionnaires auront un effet rétroactif pécuniaire à partir du 1er janvier 2008, et ce, quelle que soit la date de leur adoption et de leur promulgation au Journal officiel ». Une décision qui n'a pas trop emballé la corporation. Les élèves vont devoir encore rebrousser chemin à partir de ce dimanche en attendant d'éventuelles avancées durant la semaine.