C'est hier qu'est entrée en vigueur la nouvelle réglementation concernant la sécurité routière. Ces nouvelles dispositions ont été émises afin de mettre un terme, un tant soit peu, à ce fléau qui a causé pas moins de 4000 morts durant l'année 2004. Les autorités ont décidé ainsi de « ratisser large » à l'aide d'une batterie de dispositions contraignantes pour forcer les usagers au respect du code de la route. Parmi ces dernières, le retrait du permis de conduire. Il est vrai que cela a été précédé d'une campagne « d'information et de sensibilisation », mais force est de constater qu'hier matin, les automobilistes faisaient comme si de rien n'était. Selon nos différents correspondants, sur les grands axes routiers de la capitale, beaucoup de cas réprimés par la loi ont été enregistrés comme à l'habitude : circulation sur la bande d'arrêt d'urgence, utilisation de téléphone portable, non-port de la ceinture de sécurité... « Il y aura sûrement des permis à retirer, des accidents à enregistrer et beaucoup de morts et de blessés à déplorer », pense un policier en service. Ce dernier relève que le traitement du problème sur le seul plan technique reste insuffisant. Ce qui exige aussi un travail sérieux de la part des différents corps de sécurité. C'est qu'un policier n'a aucune raison de retirer, le matin, à un automobiliste son permis de conduire si celui-ci arrive, le soir, à le récupérer par le biais d'un proche, fonctionnaire de l'administration. Par ailleurs, un autre travail doit se faire au niveau des auto-écoles qui attribuent le permis aux nouveaux automobilistes. Un nombre non négligeable de ces écoles vendent, sans scrupules, ce morceau de papier au premier venu, au premier « candidat à la mort », la règle étant de bien payer.