Si partout, dans le monde, il existe différents centres spécialisés dans des modèles de prothèses capillaires ou perruques, en Algérie ce genre de centre est inexistant. C'est à la suite de l'absence totale de ce genre de structure en Algérie que la fondatrice algéro-française du centre Hélène Chevalier, Nadia Batata, caresse le rêve d'ouvrir, dans un premier temps, un centre au niveau de la capitale avant de cibler les autres wilayas. Nadia Batata tient à préciser avant tout que Hélène Chevalier est le leader incontesté du cheveu. La création, la fabrication et la commercialisation de perruques haut de gamme permettent non seulement aux femmes, mais également aux hommes de préserver leur identité corporelle en retrouvant exactement leur chevelure initiale. « Ces prothèses, explique Nadia, sont également destinées à celles et ceux qui veulent tout simplement changer de look, pour des raisons purement esthétiques. Forte de son expérience, Hélène Chevalier possède un savoir-faire qui a fait ses preuves. C'est pour toutes ses raisons que je voudrais ouvrir certains centres de correction capillaires en Algérie ». Outre Paris, cette spécialiste du cuir chevelu a déjà plusieurs franchises, notamment à Lille, à Bruxelles et en Guadeloupe. Il s'agira de proposer en Algérie une prévention de la correction capillaire. « Ce sont des traitements pour stopper la chute des cheveux et remédier à la repousse en posant sur le cuir chevelu des prothèses capillaires, faites sur mesure pour des personnes qui sont atteintes de pelades ou encore ceux ayant subi un traitement de chimiothérapie », explique-t-elle. Mis à part cet intérêt certain pour les femmes qui perdent leurs cheveux, cette ex-coiffeuse voudrait également soutenir et aider à sa façon les enfants algériens atteints d'une maladie lourde en leur proposant des prothèses gratuites. Avant de se lancer dans la franchise, Nadia Batata a auparavant travaillé pour un groupe australien en Australie où elle a appris le métier en qualité de prothésiste capillaire. « Un métier, dit-elle, qui est assez développé dans les pays anglo-saxons ». Après son retour en France, elle a développé le centre Hélène Chevalier en rajoutant une touche française. Elle s'est adaptée, par la suite, à une forte clientèle. Expérience oblige, elle a créé la dermacide : une crème qui permet de fixer de façon permanente toute perruque sur la surface du crâne. Toute perruque est personnalisée. En effet, après une minutieuse consultation où la spécialiste adapte la perruque à la physionnomie de l'interessé, toutes les données sont transmises au laboratoire. La durée de vie de ces prothèses sont de deux mois à deux ans. La personne peut faire son shampooing sans se soucier du vent. C'est quelque chose de sûr. Si les tarifs en France sont l'ordre de 1200 euros, Nadia Batata reconnaît que les prix seront revus à la baisse en Algérie, en choisissant une autre qualité de cheveux. Cette idée de proposer de telles prestations en Algérie, est perçue, selon elle, comme un retour aux sources, ajouté à cela la crise économique qui sévit notamment en Europe. « Je pense qu'il y a une sérieuse et forte demande en Algérie. Je compte développer ce projet à travers des franchises. » A la question de savoir quel est son regard sur la coiffure algérienne, elle répondra d'une voix passionnée que les femmes sont très belles, émancipées et ouvertes. « On n'a rien à leur apprendre. Elles ont un glamour particulier. J'ai remarqué que les produits disponibles sont de très bonne qualité. »