Le séminaire régional, organisé les 21 et 22 décembre par l'association des activités complémentaires de l'ODEJ, s'est focalisé sur la prise en charge effective de jeunes toxicomanes. « Le drogué est-il une victime ou un criminel ? ». C'est avec ce propos évocateur qu'un officier de gendarmerie conclut sa communication. Au terme de deux jours de débats, la question ne semblait pas tranchée. Au-delà des constats faits par les spécialistes dont les services de sécurité et l'Office national et autres organismes chargés de lutter et d'endiguer le phénomène de la toxicomanie en Algérie, la problématique de la prise en charge effective de jeunes toxicomanes reste bien réelle quand bien même l'annonce faite solennellement par monsieur Mohamed Bousmaha, à l'ouverture des travaux de la réalisation prochaine d'un centre pour toxicomanes à Tiaret, restait le seul acquis à comptabiliser. Le séminaire régional, organisé donc les 21 et 22 décembre par l'association des activités complémentaires de l'ODEJ (une entité aux contours vraiment vagues), n'a pas drainé beaucoup de monde en dépit de l'effort en matière d'organisation et le patronage du wali de Tiaret. Le séminaire, qui devait aborder en toile de fond la thématique liée au rôle de la communication dans la lutte contre la toxicomanie, s'est singularisé par une approche rébarbative et loin du thème générique. Les communications chiffrées illustraient quand même cette tendance à la hausse tant en matière d'emmagasinements et/ou d'acheminements de produits via essentiellement le Maroc et, subséquemment, de la consommation de drogues ou de psychotropes comme l'appuient les affaires traitées tant au niveau national que localement et par la Gendarmerie que par la Police. Le vice-président d'APC de Tiaret avait proposé, lui, l'idée d'« un travail de proximité pratique » car, selon l'orateur, monsieur Khaled Ghacil, « le vide, le manque d'occupation des jeunes restent des facteurs incitatifs ». Subsistent localement ces chiffres qui renseignent que le mal fait son œuvre. En 2008, la police a traité 81 affaires, saisi 11 kilogrammes de kif traité. 102 des 130 personnes impliquées ont été mises sous mandat de dépôt. La Gendarmerie dresse un bilan tout aussi éloquent pour les neuf derniers mois de l'année en cours. Sur 79 affaires de 2 kilos de kif traité furent saisis 22 cigarettes fourrées, 250 comprimés et arrestation de 150 personnes. 114 parmi elles ont été mises sous mandat de dépôt.