Une réunion qui sera consacrée à l'analyse, bien évidemment, de la situation politique du pays qui ne prête pas à l'optimisme, et à l'examen du programme du secrétariat national qui sera présenté par Mohamed Nebbou. Rien n'a filtré sur l'équipe du nouveau premier secrétaire, nommé le 9 août dernier en remplacement d'Ahmed Betatache, conformément aux statuts du parti et au principe d'alternance démocratique aux postes de responsabilité. Il est à attendre qu'il y ait de nouvelles figures dans le secrétariat national. Des jeunes surtout, depuis le 5e congrès du parti. Le programme de Mohamed Nebbou sera assurément axé sur la reconstruction du consensus national auquel le FFS fait la promotion depuis son dernier congrès tenu en juillet 2013. Ainsi, le FFS, qui se réfère dans sa démarche au Congrès de la Soummam qui avait défini les termes d'un consensus national fondamental et fondateur, œuvre dans ce sens pour trouver une issue «au statu quo politique», «à la crise morale et économique» et baliser le terrain à un changement de système en douceur. Le premier secrétaire devra en effet faire le point sur les contacts effectués pour l'organisation d'une conférence pour le consensus national, une démarche énergiquement défendue par le FFS qui dit privilégier les contacts bilatéraux plutôt que les accords avec des entités politiques telles que la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) et le Pôle des forces du changement. Après avoir pris part à la conférence de l'opposition, tenue le 10 juin dernier à l'initiative de la CNLTD, le FFS veut s'atteler à concrétiser son propre projet politique qui est de forger un consensus national autour d'un plan de sortie de crise mutuellement négocié entre le pouvoir et les différentes forces de l'opposition. Jouant la carte de la médiation entre le pouvoir et l'opposition, le FFS a également répondu à l'invitation aux consultations sur la révision constitutionnelle sans pour autant faire des propositions. Pour clarifier ses intentions, le FFS renvoie aux résolutions du 5e congrès selon lesquelles le règlement de la crise nationale et la préservation de l'avenir du pays passent inéluctablement par «la reconstruction d'un consensus national fondamental qui pourrait s'organiser autour de la démocratie politique, de la citoyenneté, du développement économique et de l'équité sociale». Concrètement, le FFS dit parler «du respect des pluralismes politique, linguistique, syndical et des libertés fondamentales pour permettre l'autodétermination individuelle de chaque Algérienne et Algérien et l'autodétermination collective du peuple algérien». Va-t-il réussir à atteindre cet objectif ? Difficile de parier quand on sait que l'opposition est minée par des luttes de leadership.