Ces déclarations de la direction rebelle interviennent après l'échec de pourparlers de paix à Minsk, samedi, qui visaient à déboucher sur la signature d'un accord de cessez-le-feu permettant de mettre fin aux violences. La semaine dernière, les rebelles ont déjà menacé d'élargir leur offensive à tout le territoire des régions de Donetsk et de Lougansk, dont une grande partie est toujours contrôlée par les autorités de Kiev, en cas d'échec de ces négociations. De son côté, le secrétaire d'Etat américain John Kerry effectuera une visite jeudi en Ukraine. Washington accuse Moscou de mener une guerre par procuration en Ukraine, mais a exclu jusqu'à présent de fournir des armes aux autorités de Kiev. Un rapport américain indépendant, rédigé par plusieurs think tanks, incite pour sa part les Etats-Unis à envoyer à l'Ukraine des armes défensives et de l'équipement à hauteur de 3 milliards de dollars, parmi lesquels des drones de reconnaissance et des missiles antichar pour faire face à une situation «critique». «D'autres membres de l'OTAN doivent aider à équiper les troupes ukrainiennes avec d'anciens équipements soviétiques, compatibles avec ceux de l'armée ukrainienne», ajoute ce rapport, rédigé par d'anciens hauts responsables de l'OTAN et ambassadeurs des Etats-Unis en Ukraine. De son côté, le président russe Vladimir Poutine a accusé, le 26 janvier, l'armée ukrainienne, engagée dans des combats avec les rebelles pro-russes dans l'est de l'Ukraine, d'être la «légion étrangère de l'OTAN» utilisée par les Occidentaux pour «contenir» la Russie. «On dit souvent : l'armée ukrainienne, l'armée ukrainienne. En réalité, qui combat dans ses rangs ? Il y a des unités régulières des forces armées et en grande partie des soi-disant bataillons de volontaires nationalistes», a déclaré V. Poutine à Saint-Pétersbourg. «De fait, il ne s'agit pas d'une armée mais d'une légion étrangère, dans le cas présent, une légion étrangère de l'OTAN qui n'a pas pour but la défense des intérêts nationaux de l'Ukraine», a ajouté le président russe. Et d'observer : «Il s'agit d'un autre but géopolitique : contenir la Russie, ce qui ne correspond pas du tout avec les intérêts nationaux du peuple ukrainien.»