La section syndicale rejette la décision en bloc et rappelle dans un communiqué rendu public, hier, que «la convention collective signée entre le groupe Saïdal et les parties syndicales est illégale dans sa forme et dans son contenu». Les raisons de ce rejet invoquent l'absence des représentants légaux de l'unité à ladite convention. «Les parties qui ont entériné à la place du président de la section syndicale de l'unité de Batna sont mis devant leurs responsabilités quant aux conséquences légales et judiciaires», est-il précisé dans le même document. Cette unité, nous disent ses employés, est sur le terrain depuis une dizaine d'années et a, de tout temps été bénéficiaire. Son produit (suppositoires de glycérine) et très apprécié par les pharmaciens qui le préfèrent à celui de l'unique concurrent, un privé de la wilaya de Sétif. Au départ, et suite aux succès engrangés par l'unité de Batna, il a même été décidé d'opérer à son extension et par la même permettre la création de quelque 150 nouveaux emplois. Contactée par nos soins, Mme Houfani, directrice de l'unité commerciale déclare ne rien avoir avec cette décision. Or les employés nous ont déclaré que la décision d'arrêter la production est venue suite à un rapport transmis par cette même directrice, et dans lequel elle prétendait que le produit ne serait pas conforme. Par ailleurs, il est dit que certaines parties ont évoqué la dangerosité du produit (glycérol), puisque il sert à la fabrication d'explosifs. Remplacer la production par la commercialisation, c'est autant troquer le pot de fer contre le pot de terre. La wilaya aura perdu un projet de marque et Saïdal aussi, puisque, selon les travailleurs sacrifiés, la production de leur unité représentait 25% du marché du groupe.