Le taux de taxes a atteint 35% du prix du livre au moment au l'importateur ne paie que 7% de TVA», dénonce Ahmed Madi, président du syndicat national des éditeurs du livre (SNEL). Cet éditeur s'est même révolté contre la décision de l'augmentation de 2% de la TVA : «Ceux qui ont opté pour ces taxes veulent rendre le peuple ignorant, ils ne veulent pas qu'il se cultive.» M. Madi regrette le fait que dans le monde entier le livre et sa matière première sont exonérés d'impôts, alors qu'en Algérie le livre est soumis en 2017 à 9% de la TVA, tandis que la taxe de la matière première est de 19%. Conséquence : «Pas de lecture, pas de librairies et pas d'exportation», déplore le président du SNEL. Et d'enchaîner : «Le système ne veut pas exporter la culture algérienne. La durée du recouvrement des créances des livres exportés varie entre 6 à une année. En Algérie, au bout de 3 mois, si l'argent n'est pas rentré, l'éditeur risque de voir son compte fermé et son registre de commerce résilié.»