Plusieurs unités industrielles publiques ont été fermées dans la daïra de Dellys durant les quinze dernières années. Ceci a eu des conséquences négatives sur le développement local et a rendu le quotidien de milliers de citoyens plus difficile. Le chômage et la pauvreté y ont atteint des proportions alarmantes. Parmi les entreprises qui ont disparu, figure l'ex-Sonipec, une unité de production de chaussures. Ses ex-travailleurs attendent toujours la deuxième tranche de leurs indemnités, et qui s'élève à 20 millions de centimes. L'entreprise a fermé ses portes depuis le milieu des années 1990, après avoir été incendiée par les terroristes. Elle employait près de 400 travailleurs. Ceux-ci se sont retrouvés au chômage. « Sonipec était l'une des entreprises les plus performantes de la wilaya. Elle a même exporté ses produits vers des pays d'Europe. Elle a disparu parce que l'Etat l'a abandonnée », regrette un citoyen. Ses locaux ont été transformés en une caserne avant qu'ils ne soient totalement abandonnés. Parmi d'autres entités ayant disparu, on cite la régie communale, qui employait, selon un ancien responsable de l'APC de Dellys, plus de mille personnes dans ses différentes unités de production. Elle avait, entre autres, la Cassdep pour l'agriculture à Tagdempt, une unité de vannerie et une autre de travaux publics et de construction et bâtiment. Elles ont toutes été fermées pour avoir « déclaré faillite ». Mais, les citoyens sont « convaincus que c'était plutôt à cause d'une mauvaise gestion ». Les locaux de la menuiserie communale demeurent occupés par la garde communale. Celle-ci y a été installée juste après l'incendie de cette unité, commis par des terroristes au milieu des années 1990. Dans le secteur agricole, il y avait aussi la pépinière Enafor et la Sonama, qui collectait le blé. Elles ont subi le même sort. Les citoyens se rappellent également la performance du port de Dellys dans le secteur de la pêche. « Le port de Dellys était l'un des plus actifs à l'échelle nationale. Il y avait une conserverie qui travaillait 24h/24 et qui faisait vivre des centaines de familles de la région, aujourd'hui, il ne reste plus rien de tout cela », regrette un habitant de la ville.