Le leader de l'Union démocratique et sociale (UDS), Karim Tabbou, a considéré lors d'une conférence qu'il a animée, aujourd'hui, au niveau de l'auditorium de l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, que les dernières interpellations des hommes d'affaires et des généraux, sont une diversion de plus du Pouvoir. « Dans un Etat de droit, la justice obéit aux lois et non pas aux ordres. Or, ce qui se passe ces jours-ci, c'est des règlements de comptes. Ils veulent nous faire oublier l'essentiel des revendications du peuple, à savoir, le changement radical de tout le système. Je pense que ce n'est qu'une fois l'Etat de droit et une justice indépendante sont instaurés, que tous ceux qui ont commis des délits économiques seront jugés», a-t-il dit. Le conférencier a tiré à boulet rouge sur la France, les Emirats arabes-unis, accusés de soutenir « la mafia du Pouvoir algérien ». Karim Tabbou n'a pas épargné Gaïd Salah, le chef d'état-major. « Vous n'avez pas le droit de faire de la politique depuis la caserne. Où étiez-vous lorsque la Issaba (la bande) avait piétiné la Constitution ? Où étiez-vous lorsque des individus se sont emparés de l'Etat et en ont fait une propriété privée ? Où étiez-vous lorsque des entreprises publiques ont été bradées ? », s'interroge-t-il encore, avant de lui lancer le défi « d'arrêter le général Toufik ». Pour le chef de l'UDS, des solutions politiques à la crise existent. Cependant, ce qu'il a qualifié de bande, fait tout son possible pour les mettre en échec. « Tant que cette bande dont fait partie Bensalah est là, rien ne va changer. C'est eux qui veulent faire barrage à toute solution de la crise politique. Malgré les tentatives de Pouvoir de pousser vers la violence, nous resterons pacifiques jusqu'à ce qu'ils dégagent tous ».