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Mahmoud Djedid Abu Nidhal. Opposant syrien
« Les régimes dictatoriaux ne peuvent plus user de leurs moyens répressifs »
Publié dans El Watan le 23 - 03 - 2005

Opposant au régime de Hafedh Al Assad, Mahmoud Djedid Abu Nidhal est un analyste politique exilé en Algérie depuis 1972. Dans cet entretien, il revient sur la question nodale de la démocratie dans le monde arabe, en général, en Syrie en particulier.
Parmi les plus importantes questions à l'ordre du jour de ce 17e sommet, figure la démocratisation du fonctionnement de la Ligue arabe. Qu'en pensez-vous, vous qui êtes membre de l'opposition syrienne, et pensez-vous qu'il y ait eu une quelconque injonction américaine ?
Il faut savoir que les peuples arabes ont, depuis la Seconde Guerre mondiale, vécu sous le joug des régimes dictatoriaux qui ont été mis à nu. Cette revendication n'a commencé à être posée que récemment. Quant à la question fondamentale de l'injonction américaine, elle a, le plus souvent, des répercussions négatives, car les Etats-Unis d'Amérique cherchent à restructurer ces Etats en s'ingérant dans leurs affaires internes. Le but est de normaliser encore plus ces pays afin de mieux servir les intérêts américains dans la région, particulièrement le projet « Grand Moyen-Orient ». C'est pourquoi les forces d'opposition, les populations et les organisations de la société civile doivent faire preuve de prudence et ne pas céder à la revendication américaine. Cela ne veut pas dire qu'elles doivent abandonner leur lutte pour la démocratie. Au contraire, ces luttes doivent s'amplifier durant cette période propice du fait que ces régimes dictatoriaux se trouvent aujourd'hui acculés et observés sous microscope. Ils ne peuvent, par conséquent, plus user de leurs moyens répressifs comme ils le faisaient auparavant.
Selon vous, la pression américaine a donc pu influencer l'ordre du jour du sommet d'Alger...
Nous devons distinguer entre la revendication démocratique qui se pose à ce sommet et la revendication démocratique sur laquelle insistent les Etats-Unis d'Amérique. Cette revendication est en effet une sorte d'écho aux pressions américaines, d'une part, et à la déception des peuples, d'autre part. D'où la nécessité de « dépoussiérer » ces régimes sur le plan démocratique pour qu'ils puissent soigner leur image auprès de leurs peuples et « absorber » les pressions étrangères.
Quelles sont les priorités pour asseoir la démocratie dans les pays arabes ?
L'ouverture démocratique doit d'abord se traduire par la concrétisation de la liberté d'expression, du multipartisme à travers une loi juste sur les partis et la tenue d'élections libres et transparentes à même de faire porter au pouvoir des dirigeants qui traduisent la volonté de leurs peuples. Faute de quoi, nous ne pourrons pas avancer. Là, nous comprenons mieux la revendication américaine : les Etats-Unis se gardent de critiquer certains régimes arabes, pourtant connus pour leur caractère totalitaire, car ils obéissent à leurs ordres et orientations.
Qu'attendez-vous de la présence de Bachar Al Assad à ce sommet ?
Bachar Al Assad a raté une occasion en or lors de son accession au pouvoir suite au décès de son père. Son discours prononcé à l'occasion de sa prestation de serment avait suscité beaucoup d'espoir. Malheureusement, il est aussitôt revenu sur ses engagements lors de son passage sur la chaîne satellitaire Al Arabiya. Bachar Al Assad continue à vivre à l'intérieur du cocon qu'est le régime instauré par Hafedh Al Assad. Il n'a hélas ! pas pu s'en affranchir. Il reste « prisonnier » des consignes laissées par son père et le sérail. Pour cette raison, il n'a pas pu engager la lutte contre la corruption, slogan lancé juste après son arrivée au pouvoir. Avant cela, il est même allé à la rencontre de notables et de personnalités intègres afin de mieux s'imprégner de la réalité du pays. Certains parmi eux, pourtant, ont été emprisonnés en raison de leurs activités au sein de la société civile.
Avez-vous une idée sur le nombre de détenus politiques actuellement en Syrie ?
Ils sont entre 800 et 1000. Certains ont été libérés ces dernières années. En revanche, d'autres ont à leur tour pris leur place. Pas plus tard que la semaine dernière, le chef de l'armée populaire, le général major à la retraite, Mohamed Ibrahim Ali, pour avoir exprimé sa vision sur la démocratie, a fait l'objet d'un interrogatoire. On ne pourra, en conclusion, arriver à rien sans la pression populaire.


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