La plupart des fontaines publiques du village d'Aït Abdelmoumène, dans la commune de Tizi N'Tléta, au sud de Tizi Ouzou, sont polluées. Dans ce village comptant plus de 12000 habitants, on enregistre plusieurs fontaines publiques, autrefois unique source d'eau pour la population. Arechrouche, Louvayer, Tala N'Chikh, Tala Bwadi Akine, Bouchiwane, Laïnçar et Igounanan sont parmi ces fontaines qui assuraient l'alimentation des foyers en ce liquide vital. L'installation du réseau d'AEP vers les années 1970 a sonné la fin de ces sources d'eau potable. Les services concernés et les comités de village qui veillaient sur leur entretien ont cessé de le faire. L'insouciance et la négligence a fait que des réseaux d'assainissement ont été réalisés en amont ou à proximité de certaines sources, causant leur pollution. Les fontaines de Tala N'Chikh et Tala Bwadi à Igharviyene sont à présent polluées. L'eau coule à flots, mais elle est impropre à la consommation. A Tala n Chikh, un endroit très fréquenté dans un passé récent, les lieux sont devenus insalubres. A Aït Graïche, les fontaines publiques ont disparu, il ne reste que les ruines témoignant de leur existence passée. Bouchiwane et Ingounane, deux fontaines qui ont fait les beaux jours des quartiers de Taddert ou Fella, sont aujourd'hui en état de ruines. Sur la dizaine de fontaines du village, il n'en reste que deux encore exploitables, Aarechrouche et Louvayar.