Sous un soleil de plomb et des températures caniculaires, une centaine de citoyennes et citoyens de Ouargla sont encore une fois sortis ce vendredi exprimer la persistance du Hirak populaire national et sa revendication principale : le départ du système et tous ses symboles. Elles sont venues en force, semaine après semaine, porter la voix haute celle de toutes les femmes qui sont restées chez elles depuis les derniers vendredi avant le Ramadan, un mois décisif qui a vu des scissions au sein de la rue et des organisateurs de la marche hebdomadaire par rapport aux objectifs, aux slogans et à la suite du mouvement pendant la canicule La mobilisation citoyenne qui s'est amenuisée au fil des semaines et de la rudesse des conditions météorologiques a connu un sursaut cette semaine avec le retour des femmes et jeunes filles qui ont pris place en début d'après-midi près du monument de la rose des sables, dans le carrefour giratoire si cher aux activistes de la ville baptisée « Hadjret Somoud ». Tahar Belabes, fidèle à lui-même était la avec sa banderole « un état civil non militaire, partez, tetnahawgaa ». Mohamed Guettaf, autre activiste du mouvement des chomeurs a participé à cette manifestation avec son slogan habituel « pas d'élections avant le départ de Bedoui et Bensalah ». Pour les femmes présentes au milieu des hommes, « Vous partirez, tarhlouyaanitarhlou ». C'est ainsi qu'un collectif dit des jeunes du 27 février 1962 a vu le jour essayant d'encadrer le mouvement et organiser des débats de rue qui n'ont pas encore trouvé la voie tant la violence des débats dans le monde virtuel et le passage à l'acte avec l'agression d'Ibek Abdelmalek pendant une manifestation nocturne durant le ramadan a refroidi l'ardeur de certains activistes qui ont dénoncé l'instrumentalisation du mouvement et les déviations observées. Le vendredi 19 est donc le nom d'un possible retour progressif à la mobilisation multiple et colorée, ou la femme retrouve sa confiance et ose se remontrer lors de cette mobilisation citoyenne d'une part, et ou les hommes respectent la présence de voix diverses et contradictoires toutes cramponnées à la rose des sables et bravant les appels à la violence et le climat insoutenable.