De nombreux Algériens, surtout les jeunes, consomment le tabac à chiquer et particulièrement ceux qui le considèrent comme une solution de rechange à l'usage du tabac à fumer. Le Pr Nafti a mis en garde contre la consommation de la « chemma » dont la composition contient 2000 substances chimiques, où on retrouve les mêmes produits toxiques et cancérigènes contenus dans la fumée de cigarette. « La teneur en nicotine de la "chemma" est plus élevée que celle d'une cigarette car une dose moyenne de tabac à chiquer conservée dans la bouche durant 30 mn procure autant de nicotine que 4 cigarettes », a précisé le spécialiste. 11% des hommes consommateurs de la « chemma » sont âgés entre 45 et 54 ans, et 4% par les femmes en milieu rural, a indiqué le spécialiste. Ils considèrent (les consommateurs) que la « chemma » ou la « neffa », dont l'appellation diffère d'une région à une autre, est moins nocive que la cigarette, pourtant le risque de développer un cancer de la bouche est quatre fois plus élevé chez les chiqueurs que chez les non-chiqueurs. La consommation de la « chemma » ne se limite pas à l'Algérie ni à certains pays maghrébins, mais s'étend aux USA, la Grande-Bretagne, la France, le Danemark et la Suède où ce tabac est connu sous le nom de « snass ».