Kamel Benzaïd, un paisible citoyen de Souk Ahras, a été récemment escroqué par H. M., lors d'une opération de vente d'un lot de terrain fictif. La victime qui a déposé plainte au niveau des instances compétentes (affaire n°0039/10) explique, à travers une doléance écrite, adressée au procureur de la République, le procédé élaboré par le mis en cause, qui serait de connivence avec son épouse, employée dans une institution publique. Un lien d'amitié entre les deux familles, développé à partir d'une relation enseignante-parents d'élève, a abouti, selon la version du plaignant, à des offres de services dont une proposition de vente d'un lot de terrain. La famille Benzaïd, qui cherchait depuis longtemps une parcelle constructible, joint l'acte à la parole et verse 8 600 DA comme acompte au prétendu propriétaire. La victime réclame son dû depuis déjà une année, en vain. Il y a un mois environ, huit familles de la cité Doudja ont découvert, le jour de la démolition de leurs constructions illicites, que le terrain qu'ils occupaient, acquis à un prix très modique, était, en fait, l'objet d'une arnaque de la part d'un récidiviste notoire dans le domaine. Les deux exemples, cités à titre indicatif, donnent une idée, on ne peut plus claire, sur la dégradation des mœurs à Souk Ahras. L'impunité allonge la liste des facteurs encourageants. Dans la majorité des cas d'escroquerie signalés par des citoyens de Souk Ahras dans le domaine du foncier, notamment, la victime est choisie parmi les fonctionnaires moyens et peu introduits, ou parmi des personnes vulnérables que les méandres de la justice découragent avant terme. Des individus véreux, et connus de tous, sévissent autant de fois qu'ils le désirent et réussissent à amasser fortune au détriment des autres.