Les participants à la réunion de la Convention de Béjaïa ont décidé d'une grève générale à l'échelle de la wilaya pour mardi prochain, à l'issue d'une réunion qui s'est tenue avant-hier au siège du Satef. Cette première action répond à trois revendications principales en relation avec le mouvement citoyen, à savoir la libération des détenus d'opinion et politiques, la défense des libertés démocratiques et le rejet catégorique de l'élection présidentielle proclamée par le pouvoir pour le 12 décembre prochain. Cette grève devrait toucher plusieurs secteurs d'activité, notamment l'administration publique, le secteur de l'éducation, de la formation professionnelle, le commerce et l'université qui seront, de ce fait, paralysés. Les initiateurs ont également appelé à rejoindre la marche hebdomadaire de la communauté universitaire, puisque la grève coïncidera avec celle-ci. Cependant, la réunion, sanctionnée par une déclaration qui devait être publiée hier soir, a enregistré quelques absences, notamment celle des représentants du Cnapeste qui s'active de son côté, ces jours-ci, à travers des conférences régionales, à préparer une grève dans le secteur de l'éducation en soutien au hirak. Aussi, le FFS et le RCD, qui ont donné initialement leur accord de principe à participer à cette rencontre, n'ont pas été de la partie pour des raisons qu'on ignore. Ont pris part à cette réunion les représentants de deux partis politiques, le PT et le PST. Les syndicats autonomes ont été représentés par le CLA, le Satef et le Snapap, ainsi que par le Collectif enseignants/ATS de l'université de Béjaïa. D'autres comités et organisations associatives – à l'image d'Avo88, du Comité de soutien aux travailleurs, de la Laddh, du RAJ, de l'UGCA, de l'AJCB et du groupe Algérie algérienne (GAA) – ont été également du rendez-vous. Convaincus du fait que le pouvoir cherche à sauver le système à travers son projet d'élection présidentielle, les initiateurs de la Convention de Béjaïa réaffirment «qu'aucun changement véritable n'est possible sans le départ inconditionnel du système et de ses suppôts». Et d'ajouter que «la rupture avec ce système passe par une période de transition qui permettra au peuple de jeter les bases d'une nouvelle République».