Les cinq détenus du Hirak viennent d'etres libérés par le parquet de Ouargla qui la a toutefois placés sous contrôle judiciaire et astreint à signer et faire acte de présence périodique au commissariat. Younes Baba Hamou, militant et blogueur, Nadir Boukhetta, enseignant et également blogueur, Rim Kadri activiste et syndicaliste de fédération des travailleurs de l'éducation affiliée à la COSYFOP, Mohammed Ben Tasha et Tidjani Belmabdi deux militants du Hirak du 22 février 2019 sont donc libres mais coupables d'obstruction aux intérêts de l'état, affichage des posters de détenus d'opinion et levée de fonds sans autorisation. Ils ont passé entre 24 et 72h sous les verrous avant d'être traduits devant le parquet et bénéficier d'une libération dument fêté par leurs supporters du Hirak qui ont dénoncé depuis vendredi « des Interpellation arbitraires, dans des conditions jugées inadmissibles et témoignant d'une montée crescendo de la répression policière vis-à-vis de citoyens s'exprimant contre la tenue des élections présidentielles du 12 décembre dans les conditions actuelles ». Pour le cas de Younes Babahamou, qui a participé ainsi que les quatre autres détenus à toutes les marches depuis février dernier, sa famille n'a pu le voir que trois jours après son arrestation, la police s'était rendue chez un de ses oncles alors qu'il venait d'être interpellé prés de son domicile et n'a pu donner de nouvelles que dimanche suite au report de son procès prévu le matin même. Dimanche, s'était au tout de Nadir Boukhetta d'être interpellé à son école, alors qu'il s'apprêtait à rentrer en classe suivi de Rim Kadri à son retour d'un sit-in organisé en solidarité avec les deux premiers détenus avant que les trois autres ne suivent simultanément au cours de la journée. Au grand bonheur des familles et des militants du Hirak, un premier pas positif que d'avoir échappé à la prison en attendant de faire appel de la décision de mise sous contrôle judiciaire.