Le quotidien Le Monde (France) rapporte les résultats d'une étude publiée dans l'hebdomadaire scientifique britannique Nature, le 17 mars, qui annonçait l'éventualité d'un nouveau séisme dans la région de l'océan Indien, soit deux semaines avant le puissant tremblement de terre survenu lundi. John McCloskey, responsable de l'étude et sismologue à l'université britannique d'Ulster, appuira cette thèse, dans un entretien accordé à cette revue à la mi-mars, par « l'augmentation très significative des pressions sur deux lignes de failles majeures et actives de la région de Sumatra ». Et le fait qu'un séisme a déjà frappé la région il y a trois mois n'est pas un argument suffisant pour contredire cette thèse. « Nous pouvons citer de nombreux séismes où des tensions comme celles que nous avons mesurées ont abouti à un autre séisme, et nous estimons que le risque a significativement augmenté », poursuit-il. Il avait pronostiqué dans cette étude que le séisme pourrait être de grande ampleur, de l'ordre de 8,5 degrés sur l'échelle de Richter, à l'ouest de l'île indonésienne de Sumatra. Mais si la survenance probable d'un séisme peut être calculée, la date, elle, ne peut pas encore être prévisible.