Le parti de Soufiane Djilali, Jil Jadid, estime que la situation exceptionnelle que traverse le pays suscite à la fois l'inquiétude, mais aussi l'espoir. Cette formation politique voit en cette crise sanitaire mondiale, qui touche aussi l'Algérie, une «opportunité» pour que notre pays fasse un bond en avant sur tous les plans. «Cette crise pourrait être l'opportunité pour l'Algérie de se débarrasser de ses anciennes fausses politiques, de ses luttes intestines et de ses incompétences et d'ouvrir enfin la voie à un renouveau systémique et à un changement qualitatif à tous les niveaux», espère ce parti pour lequel «l'heure doit être à l'unité et au rassemblement des forces». Jil Jadid, qui a fait plusieurs propositions et recommandations pour la lutte contre le coronavirus qui se propage dans le pays, appelle à «dépasser les conflits internes et les divisions néfastes au pays». «Une nouvelle gouvernance, avec une nouvelle Constitution en seront les fondements», souligne cette formation, selon laquelle «le but de tous est de construire un Etat de droit». Pour Jil Jadid, «le moment d'apaiser les esprits est venu. La liberté d'expression et de la presse doit être l'un des objectifs à concrétiser» à travers la révision de la Loi fondamentale. «Vingt ans de mensonges, de gabegie et de corruption ont laminé la confiance du peuple. Des excès en ont naturellement résulté comme conséquences et réactions. Un Etat fort est celui qui peut rétablir des liens de confiance, en étant juste et magnanime. Des règles claires et transparentes érigeant la liberté d'informer comme valeur incontournable sont une nécessité pour l'Etat de droit», relève-t-il. Sur le plan économique et financier, ce parti évoque la situation complexe dans laquelle se trouve l'Algérie, réitérant, dans ce contexte, sa proposition relative à la récupération par les circuits officiels de la masse monétaire «informelle». Il recommande également «un changement de billets de banque» qui «amènerait les détenteurs de fortunes thésaurisées à les réinjecter dans les banques». «Le changement de billets se ferait sans pénalité, cependant les retraits du cash seraient limités. Toutes les opérations dépassant un seuil (un million de dinars) devront se faire par transaction officielle (chèque, virement bancaire, etc.) de manière transparente et traçable. A charge pour les systèmes bancaire et fiscal de se mettre au plus tôt au diapason des normes modernes», détaille-t-il. Jil Jadid évoque aussi l'impératif de mobiliser l'appareil productif industriel. Il applaudit dans ce sens le lancement de processus de production locale de médicaments, de matériels de protection… «Cette voie, estime ce parti, doit être confortée et encouragée pour devenir un choix stratégique.» «Au temps des nouveaux égoïsmes des nations, l'Algérie doit protéger sa production interne par la révision des accords économiques internationaux», ajoute-t-il, considérant que «l'ensemble des PME/PMI et entreprises utiles à la production doivent être soutenues avec le report des paiements fiscaux et surtout leur permettre l'accès à des prêts bonifiés pour maintenir leur viabilité». «Des premières mesures ont été prises. Il serait utile d'ouvrir un large dialogue avec les opérateurs publics et privés. De multiples mesures doivent être arrêtées pour tempérer la récession en cours, qui causera une montée significative du chômage», suggère ce parti qui salue, au passage, la solidarité exceptionnelle entre Algériens. «Les associations caritatives accomplissent de remarquables prouesses. Il faut saluer l'élan de solidarité qui s'est manifesté partout sur le territoire national mais aussi de la part de nos concitoyens résidant à l'étranger. Ceux-ci, plus que jamais, ont démontré leur attachement au pays et leur disposition à contribuer à son développement», conclut Jil Jadid.