L'ex-député du RCD, Atmane Mazouz a indiqué sur les réseaux sociaux que le tribunal de Chlef a programmé un procès le concernant pour le 20 mai sans qu'il soit informé. «Je viens d'apprendre par l'intermédiaire d'une avocate que le tribunal de Chlef a programmé en audience une affaire me concernant devant le juge pour le 20 mai passé sans que j'y sois ni convoqué ni informé. S'agit-il d'une volonté de me condamner par défaut ?!», a-t-il écrit aujourd'hui, lundi 24 mai. Hier déjà, celui-ci, convoqué par la justice pour des publications sur les réseaux sociaux, s'est présenté, devant le juge d'instruction prés le tribunal de Sidi Aïch, à 40 km de Béjaïa, pour qu'il soit entendu sur deux chefs d'accusation. Selon l'avocat Maitre Djamel Benyoub, M. Mazouzi est poursuivi pour « incitation à attroupent » et « outrage à corps constitué ». Plus précisément, dira l'avocat à ce sujet, la justice reproche à l'homme politique « le contenu des publications diffusées sur les réseaux sociaux en décembre 2019 par M. Mazouz», avant de dénoncé « pour la énième fois, l'instrumentalisions de la justice », un outil, à travers lequel, « le pouvoir cherche à criminaliser l'acte politique ». Il s'agit de textes et de vidéos que Atman Mazouz a partagés en sa qualité de député et de militant politique pour dénoncer des atteintes aux droits et libertés des citoyens lors des élections Présidentielle du 12 décembre 2019. À l'issue de cette première présentation, Atman Mazouz a attesté : « J'assume pleinement ce que j'ai déclaré à travers mon compte facebook personnel ». Car ajoute-t-il, « la justice ou le pouvoir algérien veut dicter ce que nous devrions dire et d'orienter nos positions, mais sans compter sur des militants convaincus et résolus à faire aboutir le combat pour une Algérie libre et démocratique ». De son côté, l'avocate Fetta Sadat y voit « forcément une forme de harcèlement judiciaire et une tentative d'intimidation contre un militant politique qui n'a commis que des actes s'inscrivant dans ses activités purement politique , et à travers laquelle on peut exprimer des positions ou une opinion ». L'oratrice trouve également ce procédé du pouvoir « exagéré et outrancier » dans la mesure où l'acte politique, qui est sur le point d'être jugé, est le seul moyen pour un militant d'exprimer ses positions et opinions et qu'il ne peut être criminalisé. Elle trouve également ce procédé du pouvoir « exagéré et outrancier » dans la mesure où l'acte politique, qui est sur le point d'être jugé, est le seul moyen pour un militant d'exprimer ses positions et opinions et qu'il ne peut être criminalisé. À noter que le président du RCD ainsi un nombre de cadres du parti et des militants se sont déplacés, hier, à Sidi Aïch pour exprimer leur solidarité avec leur camarade. Sur les réseaux sociaux, un élan de solidarité s'est également noué autour de l'ancien député afin de dire « non à l'instrumentalisation de la justice », « non à la criminalisation de l'acte politique ». Advertisements