Il est 13h 30. Sur les bordures des plages Djbira, El Maghra, Oued Djoua, village Capritour, Acherchour et Oued Afalou, sur la RN9, l'activité estivale est plutôt ordinaire. Des visiteurs n'ayant pas décampé, en dépit de l'annonce officielle de la fermeture des plages depuis le 28 juillet dernier, ainsi que des résidants se dirigeant tranquillement vers ces plages prisées de l'est de la wilaya de Béjaïa. Le seul signe de la présence d'une telle décision d'interdiction des plages et des lieux de détente est la levée du dispositif de sécurité des plages, à savoir les services de sécurité et la Protection civile. Il n'y a personne dans les roulottes et au niveau des postes de surveillance. Les accès vers ces plages ont été bloqués à l'aide de monticules de sable, mais ces barricades de fortune ont été retirées en partie par les usagers. Un parkingueur, secouant une poignée de monnaie, se présente devant les conducteurs : «Parking ! ». Plus loin, des concessionnaires tapis dans l'ombre d'un parasol guettent le moindre mouvement d'un demandeur de parasol et de table. Ces derniers ont rassemblé leur matériel et retiré les bordures de leur concession pour les entasser dans un coin afin de ne pas éveiller les soupçons d'une hypothétique patrouille de police ou de la gendarmerie. Les prestataires de «service» avancent des raisons sociales et économiques pour justifier leur présence au «poste». «Ici, on laisse faire. * Retrouvez l'intégralité de nos articles sur la version papier Advertisements