La brigade économique et financière relevant de la police judiciaire de la wilaya de Tébessa vient de clôturer l'enquête diligentée à l'encontre d'un promoteur immobilier privé, en l'occurrence N. Hazourli, a-t-on appris d'une source bien informée. Cette enquête fait suite à une plainte déposée auprès du parquet général de Tébessa et signée par 33 souscripteurs des 174 Logements sociaux participatifs (LSP) de la cité Skanska à Tébessa. En effet, après avoir rassemblé tous les dossiers du projet en question auprès des différentes institutions, il s'est avéré qu'il était entouré de plusieurs ambiguïtés et d'anomalies, à commencer par la non-régularisation de la situation administrative pour l'obtention des actes de propriété et des livrets fonciers. En plus, l'apport personnel des bénéficiaires avait été augmenté plus d'une fois par le promoteur. Une augmentation qui n'est pas justifiée vis-à-vis de la loi en vigueur si l'on sait que le prix d'un logement social participatif ne dépasse pas 2,8 millions de dinars. Par ailleurs, les éléments de la police ont étayé de visu certaines anomalies dans la construction de ces appartements tels que le non-respect des échéances et des normes dans la construction d'où les malfaçons relevées surtout pour les travaux de maçonnerie et de crépissage, une mauvaise boiserie, une absence d'étanchéité et autres. Pour rappel, il y a une année, M. Hazourli avait fait savoir à El Watan que la non-régularisation administrative des logements est due à l'absence de certificat de conformité à cause du manque de permis de construction valide qui avait expiré avant la réception du projet y compromis la délivrance des actes de propriété aux souscripteurs. Pour ce qui est des réajustements des prix, le promoteur a lié cette révision à la hausse des prix des matériaux de construction tout en niant avoir attribué des logements parachevés sous prétexte qu'il avait laissé le choix aux bénéficiaires voulant effectuer les travaux de finition à leur manière. Contacté hier, par téléphone M. Hazourli nous a déclaré : «L'affaire est actuellement entre les mains de la justice ; c'est elle qui tranchera. J'étais en bons termes avec ces acquéreurs et on allait trouver une solution à tous les problèmes, mais dommage, ils ont opté pour la procédure judiciaire. Une rencontre est attendue avec le directeur de l'habitat et ces bénéficiaires dans les jours à venir pour trouver un compromis». Devant le silence complice de la direction de l'habitat à Tébessa et de certaines institutions de suivi et l'absence de contrôle de l'administration, certains promoteurs immobiliers et étatiques continuent à aller en contresens des lois en vigueur de la République pénalisant ainsi le simple requérant du logement. Advertisements