Tantôt conquérante et irrésistible, tantôt déconfite et humiliée par de petites pointures, décidément Chelghoum Laïd n'a pas fini d'étonner les puristes. Mais à force de jouer au funambule, le doyen « château dunois », et non moins club phare de la wilaya de Mila, est tombé dans les travers, victime du marchandage des uns, de la volonté destructrice des autres, du désengagement manifeste des responsables concernés, mais surtout d'une instabilité persistante qui, à l'évidence, n'a pas manqué de précipiter les Vert et Blanc dans les profondeurs du classement. Affaibli et laminé par les luttes partisanes, ballotté et tiraillé par l'impéritie d'une équipe dirigeante manquant terriblement de tact, et le nerf de la guerre faisant grandement défaut, le Croissant est plus que jamais face à son destin implacable. En clair, sauf miracle, improbable au demeurant, les Chelghoumis sont irrémédiablement condamnés à refaire leur classe en interrégions. Lanterne rouge avec 17 petits points au compteur et distancé de 5 points par l'avant-dernier, l'ES Mostaganem, à 7 journées du tomber de rideau sur l'acte II du championnat, on ne voit raisonnablement pas comment le HBCL pourra sortir de l'ornière. A la décharge du staff dirigeant, une petite circonstance atténuante tout de même, sachant l'énorme « embargo financier » imposé par l'APC sur la direction du club qui n'a pu endiguer le départ précipité des meilleurs joueurs vers des cieux plus cléments. Mais, ce n'est là que la partie visible de l'iceberg.