17.000 prêts attribués aux porteurs de micro-projets en 2024    Appel à la mobilisation autour du peuple palestinien    « Relance de la production pharmaceutique, un engagement fort du ministre Kouidri »    Mise en place du système de travail en continu 24/24 et 7/7 au port de Mostaganem    Trump suspend les aides militaires à Kiev    Les conflits et la sécheresse menacent plus 4.4 millions de personnes de famine    Ligue 2 amateur : La 22e journée débutera aujourd'hui    Le huis clos sera au rendez-vous de deux matchs ce vendredi    Championnat MLS : l'Algérien Farsi (Columbus Crew) dans l'équipe type de la semaine    « Tikdourine », pour récompenser les petits jeûneurs    Saisie de 492 kilos de ''kalb-el-louz''    L'ortie et l'euphorbe, les plantes miracles    Il y a 67 ans, le faucon du Mont Zbarbar, le commandant Si Lakhdar tombait en martyr    « Nuits de la Télévision » à Alger    L'insoutenable et indicible odyssée-tragédie des migrants aux portes de l'Europe, ou le temps venu des rêves confisqués    Laghouat : décès de l'épouse du calife général de la zaouïa Tidjania à Ain-Madhi    La torture durant la période coloniale française au centre d'une conférence à Alger    Le président de la République préside une réunion consacrée au bilan des opérations d'exportation des produits algériens    Participation des fonctionnaires de l'éducation au mouvement de mutation au titre de l'année scolaire 2025-2026: les précisions du ministère    L'OPEP célèbre le 50e anniversaire du Sommet historique d'Alger des dirigeants de l'organisation    Habitat: réunions préparatoires en prévision de la distribution de logements le 5 juillet prochain    Réunion du Gouvernement: examen des moyens de renforcer la sécurité énergétique    ANP: Un terroriste capturé et reddition de trois autres en une semaine    Enseignement supérieur: vers la création d'Ecoles normales supérieures dans diverses villes universitaires    Futsal (Tournoi de la presse): l'équipe de l'APS s'incline face à celle du CIP    Des pluies, parfois orageuses, affecteront des wilayas du pays à partir de mercredi    L'entité sioniste a infligé aux détenus palestiniens toutes sortes de sévices    Le ministre de la Santé reçoit le représentant de l'OMS    Mondial-2025 (U17): derniers entraînements des Algériennes avant le départ pour le Botswana    UNRWA: appel à une "solidarité internationale continue" pour la reconstruction de Ghaza    A Monsieur le ministre de la Justice    M. Ahmed Kherchi participe à la réunion du comité exécutif de l'UIP    Hidaoui reçoit la cheffe du Bureau de l'UNFPA en Algérie    Foot/Mondial-2025 (U17): l'équipe nationale entame sa préparation à Sidi Moussa    Il y a 67 ans, le faucon du Mont Zbarbar, le commandant Si Lakhdar tombait au champ d'honneur    la Direction générale de la communication à la présidence de la République présente ses condoléances        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    









Il était une fois l'opposition
Publié dans El Watan le 11 - 05 - 2005

Même s'il a eu des déboires avec les pouvoirs qui se sont succédé ces dix dernières années, Mouloud Hamrouche a cette particularité qu'il ne fait pas de « l'opposition pour de l'opposition ».
Il réserve ses rares sorties politiques, à des moments délicats de la vie politique et économique, généralement pour adresser des messages bien précis aux décideurs : blanchi sous le harnais, il connaît parfaitement le système, les clans et les hommes, et son jugement est généralement écouté. Cette fois-ci, son diagnostic porte sur l'économie et il est n'est pas tendre. « En Algérie, dit-il, tout se déroule en dehors de la loi, le gros des affaires se traite à la lisière du légal, le contrôle bureaucratique est total, le champ économique est bloqué, l'abus fait office de régulation sociale, le pays est hors réforme. » Mouloud Hamrouche n'a pas mâché ses mots sur le naufrage de l'économie algérienne qu'il impute à des errements et des blocages d'ordre politique, économique et juridico-technique. S'il a décidé de rompre le long silence qu'il s'est imposé depuis plus d'une année, c'est certainement qu'il a jugé que la situation est grave. Sera-t-il écouté ? Difficile de le croire tant le système a changé, ne fonctionnant plus comme aux temps passés, où la décision était diluée dans divers centres de pouvoir qui pouvaient influer les uns sur les autres, se neutraliser ou décider d'un compromis salvateur pour tous. Aujourd'hui, l'armée, hier la plus influente, n'a plus un rôle politique décisionnel, et les clans traditionnels basés sur les liens tribaux et régionaux ont perdu du poids au profit de la présidence de la République, qui a réussi à « fédérer » beaucoup d'entre eux, généralement sur des bases d'intérêts. La seule autorité réellement détentrice d'autorité est le chef de l'Etat, et c'est elle que doit convaincre Mouloud Hamrouche, si celui-ci est bien décidé à s'engager dans la bataille politique d'une manière frontale et permanente. Les liens que ce dernier a tissés avec Bouteflika remontent à Boumediene. Ils ne paraissent pas suffisants pour que son message d'alerte soit entendu par lui, d'autant que règne une tout autre ambiance : l'Algérie, assène-t-on volontiers en haut lieu, est en voie de redressement et le programme quinquennal de relance va définitivement impulser le décollage de l'économie algérienne. Euphorique, le discours officiel tient lieu de vérité absolue. Le CNES, qui n'a pas partagé cette atmosphère, a subi de fortes pressions gouvernementales, amenant son président à démissionner. Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM), avec les règles d'usage, n'ont pas arrêté de critiquer les lenteurs des réformes, le manque de transparence dans la gestion publique et la persistance de la corruption, mais leurs remarques n'ont trouvé aucun écho. L'ex-ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, a perdu son poste pour avoir dévié de la ligne présidentielle, et le chef de l'Etat a clairement signifié aux responsables de l'Etat qu'il ne saurait y avoir de voix divergentes. Nouveaux temps, nouvelles mœurs, ce que n'a pas encore compris l'opposition, qui réagit comme il y a une dizaine d'années : comme sa stratégie ne s'est pas adaptée à celle du pouvoir, elle perd de plus en plus de terrain. Le charisme et l'itinéraire politique et militaire seuls ne feront pas de Mouloud Hamrouche un opposant redoutable et efficace.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.