La salle Ibn Khaldoun accueillera aujourd'hui une seconde soirée consacrée au tango avec, cette fois-ci, un spectacle de musique et de danse, intitulé « Buenos Aires Tango », de la compagnia argentina. La soirée promet d'être chaude. Au programme : une pièce en quatre tableaux : Arrabal, La ciudad, Patio gaucho, En el 40, trois musiciens et huit danseurs. Anibal Pannunzio, le directeur et chorégraphe de cette troupe est, selon un commentaire du journal milanais La Stampa, « l'artiste extraordinaire qui a ‘'humanisé'' le tango, l'a rendu plus appétissant, plus distingué et en même temps, moins snob ». Rythme, état d'esprit, le tango n'est pas qu'une simple musique de danse. C'est surtout un poème, une chronique des habitants de Buenos Aires (Argentine) où nostalgie, émotion et ironie font bonne alliance. Anibal Pannunzio, surnommé « l'alchimiste de la scène », a su distiller les ingrédients du tango d'hier et d'aujourd'hui, pour donner naissance à des spectacles rétros aux allures contemporaines. « Le spectacle de ce soir, un art de la danse dans tous ses états, est un hymne à la musique populaire argentine, le meilleur chemin pour atteindre l'âme. » Synchronisation parfaite, beauté et recherche dans les pas et la gestuelle, mise en place impeccable : l'art du tango dans toute sa splendeur. Pannunzio, en tant que chorégraphe, occupe quasiment la plus haute place dans le classement des héros du tango éternel et récurrent. Il fait partie de ces talentueux danseurs et chorégraphes qui ont démontré la possibilité de concilier l'exactitude et la capacité artistique avec la passion et les sentiments. Et pour preuve de son talent : avec sa partenaire, Magui Danni, il a reçu, en 1998, le prix italien Leonida Massine, pour l'art de la danse. Et en reconnaissance de son travail artistique, il fut distingué par le président argentin, Fernando De Larua, avec le « Bandoneon presidencia de nacion », en janvier 2000.