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Troisième soirée du Festival du Raï à Oran
l'étoile de cheikha Nedjma brille toujours
Publié dans El Watan le 11 - 08 - 2004

Mohamed Allia a dû sacrifier le temps de la soirée qui lui était imparti pour tenter de réveiller l'âme du raï qui semblait avoir quitté le public présent à cette troisième soirée du festival.
« Allez, allez ! dirouna l'ambiance », ne cessait-il de tonner durant un bon bout de temps avant de se résoudre à chanter Anti omri. Même programmé relativement tard, il a quand même réussi, aidé en cela par une corpulence imposante et une insistance soutenue, le pari de remplir les espaces de danse. Avant lui, l'animatrice a fait de même mais le public était surtout impatient de voir Nedjma et ce pour l'avoir tout simplement réclamée. « Ne vous inquiétez pas, elle est là, derrière », devait-elle lancer au moment où les spectateurs se sont rassemblés dans le dernier carré jouxtant la scène du théâtre de Verdure. Cheikha Nedjma confirme. Son étoile brille toujours.
une véritable star
Elle a été accueillie en véritable star et son style, un mélange de gasba et de raï, fait toujours recette malgré une éclipse dans le domaine de l'édition qui n'a visiblement affecté en rien sa réputation. Habillée d'une robe scintillante sous les dorures, sa tache indienne sur le front, elle est restée fidèle à elle-même et son chant n'a été altéré ni dans la voix ni dans le contenu. Dine moh (injure) nchoufeh maâ m'ra (Que je l'attrape avec une autre femme) menace-t-elle toujours dans cette chanson composée selon un air évoquant les étendues steppiques et les chants des cheikhate qui l'ont précédée et maintenu la tradition.
fidèle au festival
Adulée pour son franc-parler, elle est également restée fidèle au festival où elle se produit chaque année depuis 2001 et ce sera sans doute également à elle que reviendra l'honneur de la clôture encore une fois à l'aube de la soirée de vendredi prochain. « J'ai passé six mois à travailler à l'étranger, en France surtout, mais aussi en Allemagne, mais je peux vous dire que je me sens beaucoup mieux chez moi avec mes proches », devait-elle déclarer en marge de son spectacle et c'était pour expliquer son absence. Elle se produit toujours dans les cabarets jusqu'à une date récente et commence à se plaindre du piratage. A ce propos, que ses tubes soient repris par d'autres, elle s'en moque, mais ce qu'elle ne supporte plus, c'est qu'on les lui pique avant qu'ils ne sortent sur le marché. « Je ne divulguerai pas mes nouveaux projets et vous les journalistes, dites qu'on me pique mes succès », ajoute-t-elle en réponse à une question posée dans ce sens. Elle montre du doigt Abdou (deux chansons à elle dans son dernier album) et Krimou Saïdi (également deux chansons) et revendique la « maternité » des titres Inaâl bouk agalbi, Machi assoiffé, Problème mani nebghih et Rani m'rid. Avant Nedjma, Djamila d'Arzew, une chanteuse relativement méconnue, a, elle aussi, réussi à gagner les faveurs du public avec son raï ancien, son inclination à faire augmenter la cadence du rythme, mais surtout sa présence sur scène ; comme si elle était habituée alors que ses manières dénotent plutôt une habitude des cabarets. Nekhsar alik dehbi (je dépenserai tout mon or pour toi) est l'un de ses titres avec lesquels elle s'est fait remarquer.
hommage aux absents
De son côté, originaire de Bel Abbès, la jeune chanteuse Siham a montré autant de talent mais dans un raï tantôt moderne comme avec 100 % nebghih (une réponse féminine au même titre chanté par Abbès) tantôt moghrabi à l'exemple de Hbibi et les incantations d'usage : ha ha hay hho ho hap. Cela ne veut rien dire mais le public adore et c'est tout l'intérêt. Son titre Dart fik lamane évoque, par ailleurs vaguement, une des chansons de la Libanaise Nancy Adjram, remarque une observatrice. Dans un registre beaucoup plus ancien, Bellemou, un rythme maintenant usé, a effectué le déplacement de Témouchent avec un autre trompettiste pour accompagner le chanteur, Bentata. Bellemou, à qui on doit les premiers balbutiements du raï, a fini par passer le flambeau et sa présence n'était désormais que symbolique. Ya liyam, comme pour évoquer le temps qui s'écoule inexorablement, chante Bentata qui a tenu à rendre hommage à cheikh Fethi, un autre symbole ancien qui ne doit pas sombrer dans l'oubli. Mais cette bande de grands-parents du raï sait aussi faire de l'ambiance avec Tilioune, Mestara, et notamment Lwiski belcoka oua gataâ belbabouche (babouche pour escargot). Parmi les vétérans du raï, le festival a également accueilli Abderrahmane Tiarti et son style des Hauts-Plateaux, là où l'influence des poètes et chanteurs du melhoun (poésie populaire) reste la plus marquée. A titre d'exemple, l'air de Ya ghezali a été attribué à cheikh El Khaldi. Abderrahmane, qui excelle dans le genre gasba, n'a pas pu tenir longtemps sur la scène. Il donnait l'air d'avoir un peu forcé sur la dose et sa prestation vocale en a pris un coup. Cette troisième soirée clôturée très tard a également vu évoluer de jeunes talents comme Othmane Seghir, Amel qui a ouvert le bal avec Ça arrive à tout le monde (en français dans le texte), Hasni Seghir et Boutlélis. Ces derniers ont, chacun de son côté, puisé dans le répertoire existant. Matadjebdouliche de Djenat pour la première et Impossible nesmah fiha de Kader pour le dernier. A ce propos, reprise par cheb Fawzi, Joséphine de Reda Taliani a eu un véritable impact positif sur le public. Qu'en sera-t-il lorsque son auteur, annoncé pour ce jeudi, l'interprétera lui-même ?


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