Le visiteur de la capitale remarquera certainement, en ces jours de rentrée sociale et scolaire, surtout, les foules agglutinées dans les friperies pour parer aux besoins de leurs potaches en vêtements. La rentrée scolaire occasionne de nombreux frais auxquels les petites bourses ont du mal à faire face. Outre les incontournables articles scolaires, il faut penser aux vêtements et aux chaussures et c'est pour cela que les friperies de la capitale connaissent ces derniers jours une fréquentation tous azimuts : des pères et des mères de famille, aux revenus modestes, en quête de vêtements présentables et bon marché pour assurer, autant que faire se peut, une rentrée décente à leurs enfants. « Je viens d'acheter un jean et un tee-shirt en bon état pour 200 DA, une tenue complète pour mon garçon de 9 ans, que j'aurais certainement payée beaucoup plus cher en vitrine », nous a confié un père de famille rencontré dans une friperie de la rue Hassiba Ben Bouali. Les vêtements neufs étant pour bon nombre de ménages à faibles revenus hors de prix, ces derniers jettent leur dévolu sur les friperies ; des commerces qui se sont généralisés dans tous les quartiers de la capitale. Chaque boutique réserve une journée de la semaine pour le nouvel arrivage. Les bonnes affaires sont réalisées le matin, de bonne heure, dès l'ouverture du magasin. Au fur et à mesure que les jours s'écoulent, les prix sont revus à la baisse. Par exemple, si le samedi le prix de l'article est fixé à 350 DA, il peut atteindre 50 DA pièce à l'approche de la livraison hebdomadaire. Coïncidant avec la rentrée scolaire et sociale, de nombreux magasins de vêtements ont ouvert leurs portes, tels que ce grand magasin à la rue Rabah Noël qui propose d'habiller toute la famille à la mode européenne. Seulement voilà, il n'y en a pas pour toutes les bourses. Les moins nantis, eux, préfèrent les friperies !