Dans sa lettre ouverte, adressée aux ambassadeurs des pays de l'Union européenne accrédités à Alger (El Watan du 18 septembre 2005 n° 4511), Abdelhak Bererhi a exposé son propre point de vue vis-à-vis du projet de charte pour la paix et la réconciliation. Evidemment, je considère qu'il est de son plein droit de s'exprimer sur ce point comme il l'entend et le conçoit, et ce, à l'instar de chaque citoyen algérien. Cela dit, en évoquant le devoir de mémoire universel à propos des crimes et génocides commis contre les peuples et l'humanité, l'auteur écrit : « L'histoire est riche en exemples, qu'on en juge dans ce qui suit. Après plus d'un siècle, le monde se souvient encore : Du génocide arménien, du génocide tzigane, du génocide juif, du massacre d'Oradour-sur-Glane la traque et les procès nazis, les procès des collaborateurs vichyssois, les iang-fu ou femmes de réconfort de l'impérialisme japonais. » A mon humble avis, l'auteur a inexplicablement omis - ou a évité - de citer deux mégagénocides qui concernent directement le peuple algérien : a- L'agenda à long terme d'extermination et de dépersonnalisation identitaire des Algériens commis par le colonialisme français de 1830 à 1962. b- Quant au second, il s'agit, incontestablement, de l'holocauste qui ne dit pas son nom subi par le peuple arabe de Palestine, et perpétré à son égard par les fascistes et les sionistes israéliens depuis la déclaration d'Arthur James Balfour en novembre 1917 jusqu'à ce jour ! Quoi qu'il en soit, je n'arrive toujours pas à concevoir, pourquoi Abdelhak Bererhi en a cité le passé douloureux des juifs (commis à leur encontre par les Européens) et négligé en contre-partie celui de ses frères palestiniens ! (*) l'auteur est cadre universitaire