L'élite algérienne est malmenée par les difficultés de la vie, la marginalisation sociale et politique orchestrée par ses autorités publiques. C'est le constat amer qu'a dressé sans complaisance la célèbre revue américaine Foreign Policy qui vient de consacrer une enquête minutieuse aux pays les plus vulnérables du monde. A cet effet, la prestigieuse revue américaine a même classé notre pays parmi les plus vulnérables au monde. Mais, dans cet énième triste palmarès, qui vient s'ajouter à tant d'autres, Foreign Policy n'hésite pas à tirer la sonnette d'alarme sur la situation déplorable de l'élite algérienne. La catastrophique note de 8,6 sur 10 est attribuée à l'Algérie pour la disparition et la dispersion de l'élite ! Il s'agit là d'une des notes les plus mauvaises du monde dans le classement dressé par Foreign Policy. La revue américaine pointe du doigt les conditions de vie déplorables de nos cadres et cerveaux lesquels fuient, chaque année, en nombre le pays à la recherche de «cieux plus cléments». Les très bas salaires et l'environnement politique défavorable hypothèquent, selon Foreign Policy, les possibilités d'épanouissement de notre élite. Celle-ci, si la situation du pays continue à se dégrader, risque de s'effriter encore davantage au grand dam de notre pays qui se retrouverait ainsi sans son intelligentsia pour construire son avenir !