Le Front des forces socialistes (FFS) a rendu publique hier une déclaration émanant de la réunion de son secrétariat national consacrée à l'analyse de la situation politique. C'est avec la situation dans la région du Sahel que le FFS a choisi d'entamer son analyse en exprimant «son inquiétude devant l'évolution de la situation, non seulement en raison des implications régionales, mais aussi sur la situation interne du pays. Les événements actuels viennent alimenter la stratégie sécuritaire menée par le pouvoir depuis des décennies». La déclaration du FFS «constate que la course aux armements et la puissance militaire ne sauraient suppléer ou remplacer l'absence d'une diplomatie crédible. Le résultat le plus concret est que ces dépenses excessives pèsent lourdement sur le développement et la stabilité des pays de la région». Et de réaffirmer que «la sécurité nationale ne saurait être du domaine réservé du pouvoir et concerne tout le peuple algérien». La déclaration signée par le premier secrétaire du parti indique que «cette sécurité ne peut se concrétiser que dans le cadre d'une démocratisation réelle à l'intérieur du pays, d'une diplomatie performante et d'une intégration régionale à l'échelle du Maghreb et du Sahel». Ceci et de souligner que la conviction du FFS pour la construction maghrébine «est une nécessité pour dépasser les conflits qui minent cette région. Une vraie intégration au niveau du Maghreb et du Sahel est le moyen privilégié pour les gérer pacifiquement et leur trouver des solutions durables». Evoquant la politique nationale, la déclaration du SN du FFS réitère l'attachement du parti «à ses engagements politiques primordiaux de liberté, de tolérance et de gestion pacifique des conflits» et «exprime son rejet absolu de toute action politique violente». Le parti qui a fêté, le 29 septembre dernier, son 47e anniversaire, condamne «l'instrumentalisation de la religion à des fins politiciennes, qu'elle émane de l'Etat, d'organisations religieuses nationales et étrangères ou de chefaillons politiques locaux en mal de reconnaissance et de notoriété». S'exprimant sur le projet du code communal adopté en Conseil des ministres, le FFS dit rejeter «le projet qui vient parachever le processus de normalisation autoritaire de la vie publique entamée depuis janvier 1992». Et de préciser que «ce nouveau code communal élaboré sans débat et contre les intérêts de la population consacre la centralisation absolue et l'hégémonie du pouvoir pour mettre en úuvre ses options politiques, économiques et sociales». C'est même, ajoute la déclaration du FFS, «la représentation populaire et la légitimité démocratique qui sont vidées de leur sens. Si aujourd'hui, il n'y a pas de représentation nationale, demain il n'y aura plus de représentation locale crédible». Le SN du FFS conclut son communiqué en invitant les Algériens à faire un choix. «Désormais, les Algériennes et les Algériens accepteront-ils de vivre dans l'ombre de l'administration et sous les caméras du pouvoir ?»