Les participants au colloque international sur "La traduction comme moyen de contact des civilisations et de développement des langues émergentes", ont appelé, mardi 12 octobre au terme de leurs travaux à Mostaganem, à introduire tamazight comme deuxième langue dans les trois paliers de l'enseignement et les instituts de traduction au niveau des universités du pays. Les participants à cette rencontre de deux jours, organisée par le Haut commissariat à l'Amazighité (HCA), ont plaidé pour l'introduction de la langue amazighe dans les Instituts et les facultés de traduction, des sciences humaines et sociales des universités du pays, la traduction de la littérature algérienne et universelle vers la langue amazighe et la contribution à son développement et son ouverture sur d'autres langues. Les conférenciers ont également appelé à passer au crible les oeuvres et les écrits traduits en tamazight et de corriger les erreurs linguistiques et terminologiques. Ils ont insisté également sur le fait de rejeter la publication d'un travail traduit non conforme aux normes linguistiques et à créer un centre spécialisé dans la traduction de la langue amazighe. Il a été recommandé également, au terme des travaux de ce colloque, d'accélérer le processus de détermination de la lettre amazighe et des caractères de cette langue afin de l'optimiser et uniformiser son écriture. Les travaux de ce colloque international ont été marqués par la présentation d'une série de communications abordant, entre autres "la traduction et la métaphore", le livre "Les chemins qui montent" de Mouloud Feraoun comme exemple, "la traduction entre prémices de la culturalité et les défis de la mondialisation" et "adaptation et enrichissement de la langue". Une exposition de près de 200 titres d'ouvrages en langues amazighe, arabe et française et de revues hebdomadaires et mensuels, édités par le HCA.